Création d’une briqueterie à Tajerouine
• 200 emplois entre directs et indirects seront créés dès l’été 2019, date d’entrée en exploitation du projet
• Des projets de textile envisagés dans la région
• Les études techniques de la zone franche de Sakiet Sidi Youssef sous de bons auspices
Longtemps en léthargie, le secteur industriel serait en passe de sortir de la pénombre dans le gouvernorat du Kef où l’on vient d’ailleurs d’annoncer la création d’une briqueterie de dernière génération à Tajerouine avec le création de 200 postes d’emploi entre directs (120 postes) et indirects (80). Ce qui représente une vraie aubaine pour la région où chaque emploi compte, mais pourrait aussi créer un effet d’entraînement sur la relance de l’entrepreneuriat et donc le montage de nouvelles unités industrielles, d’autant plus que le ministre de l’Industrie, des Petites et Moyennes entreprises, qui a annoncé cette bonne nouvelle, lundi 30 avril, lors de la visite qu’il a effectuée dans la région du Kef, a aussi expliqué que son département va tout mettre en oeuvre pour achever l’aménagement de la zone industrielle de la gare de Mhamid à Tajerouine, laquelle s’étendra sur 50 ha, dont 10 ont déjà été affectés à la briqueterie. La zone devrait même s’étendre en fonction des demandes de montage de projets industriels pour atteindre 100 ha. Le projet sera diligenté par le groupe «Poulina Holding» qui envisage de rapprocher les points de fabrication des briques thermiques des clients des régions du Nord-Ouest où aucune unité de ce genre n’est présente. Au-delà de ce premier projet, c’est tout l’avenir du secteur industriel qui semble se dessiner à l’horizon dans cette région où le ministre a annoncé par la même occasion la création d’une société de services à même d’assurer, dans un premier temps, la mise en place des études techniques et de faisabilité de la zone franche de Sakiet Sidi Youssef qui a, longtemps, représenté une revendication de premier ordre de la part des habitants de la région. Une escarcelle de 500 mille dinars a déjà été allouée à ce projet qui pourrait représenter un début de salut pour le secteur industriel et économique dans ce gouvernorat où l’on prévoit, aussi, le démarrage en 2019 des travaux d’aménagement de la zone industrielle du Sers. Autre bon signe de ce début de relance du secteur industriel, c’est aussi l’entrée en activité de l’usine de traitement des minéraux en activité, ces jours-ci, pour le traitement du zinc et du plomb avec, comme projection, la production de 33 tonnes dont 25 de plomb et 8 de zinc, le tout à commercialiser sur le marché européen. Si l’on ajoute à cela l’annonce de l’appel d’offres relatif à l’exploitation du gisement de phosphate de Sra Ouertène, l’on comprend vite que l’avenir du secteur industriel du Kef est, sans nul doute, rassu- rant et même très prometteur, car le projet de Sra Ouertène prévoit, à lui seul, la création de 2.000 postes d’emploi, d’autant plus qu’une société d’études de projet a déjà été mise en place pour préparer la plateforme nécessaire aux futurs partenaires ou autres investisseurs que le projet pourrait bien intéresser dans la mesure où sa rentabilité est prouvée.