«Le niveau reflète nos maux»
«Cette saison, nous n’avons pas retrouvé un bon niveau technique dans notre championnat à cause de la reprise des mêmes problèmes administratifs et le manque de ressources budgétaires pour la plupart des clubs. Je dois dire que cette saison est celle des excès : pour marquer sa peine ou sa tristesse après une défaite, pour fêter une victoire, pour protester sur et hors du terrain, pour accepter ou refuser un arbitre, pour vanter un joueur. L’hésitation et la faiblesse des res- ponsables du football ont accentué les dépassements et les solutions manquent d’efficacité pour redonner confiance aux joueurs et aux dirigeants. Le niveau est passable pour ne pas dire médiocre. Il faudrait attendre une nouvelle génération de joueurs d’ici quatre à six ans avec l’espoir de voir les juniors et les cadets émerger. Un travail sérieux est en train d’être réalisé dans certains clubs. En revanche, nous avons besoin de continuation et de sérieux pour réussir. Il faut donner le temps nécessaire aux jeunes joueurs pour se former avant de briller et éviter les transferts hâtifs des jeunes talents».
«Une qualification au Mondial en trompe-l’oeil !»
« Notre euphorie de la qualification pour la Coupe du monde a caché les vrais problèmes de notre championnat. Se comparant au niveau technique des autres championnats arabes, nous vivons un retard. Nous avons besoin de garder le rythme de la compétition officielle. Les différentes ruptures nuisent aux qualités techniques et athlétiques de nos joueurs. Probablement avec le changement de la formule du Champions League la saison prochaine, nous nous attendons à une amélioration du rythme des matches, au moins, pour les équipes qui ont une participation continentale. Cette mutation doit être accompagnée de réformes administratives et assurer des ressources budgétaires stables pour financer les clubs afin de planifier le travail pour l’avenir».
Mohamed Sahbi CHAFRA