De mal en pis !
«Année après année, nous constatons avec beaucoup d’amertume que le niveau de notre football dans le championnat va à reculons. C’est aussi nul en Ligue 2 que chez les amateurs. Que de palabres et de contestations dans les terrains et que de violence dans les gradins et autour des stades ! Cette atmosphère incertaine ne permet pas au sport-roi d’évoluer dans notre pays. En outre, l’infrastructure sportive qui laisse à désirer n’offre pas aux joueurs des conditions d’épanouissement. Et par dessus tout, le système dans lequel se déroule la compétition favorise uniquement les quelque trois ou quatre clubs les plus huppés. Les autres n’ont aucune chance de se distinguer, puisque les moyens matériels sont extrêmement limités. Il y a un déséquilibre certain et le cham- pionnat se déroule à deux vitesses. La concurrence n’est pas rude, à défaut de compétiteurs. C’est le cas de l’actuel exercice où l’EST a fait cavalier seul. Il est normal que le niveau en pâtit. Et je peux dire que n’eussent été les Tunisiens qui jouent dans les championnats étrangers, notre équipe nationale aurait montré un visage encore plus décevant. Le championnat local a besoin d’une révolution. Enfin, nous ne répéterons jamais assez que notre football est dirigé de plus en plus par des intrus au sport. Le salut de notre football doit passer obligatoirement par l’implication de gens du domaine. C’est clair ! Il est vrai que l’on a toujours recours à des personnes fortunées. Mais qu’elles n’empiètent pas sur les compétences des sportifs, ceux qui veillent au football…».