«La réussite de l’équipe nationale ne doit pas nous leurrer»
1- Je vaix paraphraser Abdelmajid Chetali qui, une fois, a dit que «nos équipes jouent pour éviter la défaite». C’est l’esprit qui prévaut dans notre compétition. A part l’EST qui n’a jamais rompu avec son esprit conquérant, les autres n’ont pas les dents longues et restent loin du niveau souhaité. En général, rares furent les matches spectaculaires ayant accaparé l’intérêt des spécialistes. Beaucoup de lacunes ont marqué la compétition en Ligue 1, notamment le fréquent changement d’entraîneur et le nombre important de joueurs blessés n’ayant pas pu jouer une saison complète. Et quand on ajoute à l’indisponibilité de plusieurs joueurs de marque pour blessures et au changement de presque tous les entraîneurs de la Ligue 1, le problème des salaires impayés des entraîneurs et des joueurs, on ne peut plus être exigeant quant à la qualité de la compétition. Tout est lié. Au contraire, c’est la médiocrité et l’ambiance morose qui viennent prendre la place de la bonne qualité dans notre compétition. Malheureusement, c’est la réalité des choses, indépendamment de la réussite de notre équipe nationale dont les prouesses ne reflètent guère la réalité du niveau du championnat.
2- Mis à part l’EST qui est hors classement, le rendement collectif des équipes est loin d’être positivement remarqué. Ce n’est pas que la qualité n’existe pas, mais c’est l’irrégularité et l’inconstance qui prédominent dans le rendement des équipes. C’est sûrement dû à leur mauvaise situation financière, voire à leur mauvaise gestion. Si vous prenez l’exemple du CAB, de l’USM ou du ST, leur comportement en dents de scie vous en dit davantage. Côté joueurs, il y a entre sept et dix individualités qui ont eu la cote cette année sans pour autant atteindre un niveau nettement exceptionnel les mettant vraiment en exergue.
3- La dégradation alarmante de nos terrains dans toutes les régions, le hooliganisme qui prend de plus en plus d’ampleur rendant les gradins totalement insécurisés nous obligent à attribuer les notes les plus faibles à la qualité de la compétition chez nous. Il ne faut pas se leurrer.