La Presse (Tunisie)

«La réussite de l’équipe nationale ne doit pas nous leurrer»

- Amor BACCAR

1- Je vaix paraphrase­r Abdelmajid Chetali qui, une fois, a dit que «nos équipes jouent pour éviter la défaite». C’est l’esprit qui prévaut dans notre compétitio­n. A part l’EST qui n’a jamais rompu avec son esprit conquérant, les autres n’ont pas les dents longues et restent loin du niveau souhaité. En général, rares furent les matches spectacula­ires ayant accaparé l’intérêt des spécialist­es. Beaucoup de lacunes ont marqué la compétitio­n en Ligue 1, notamment le fréquent changement d’entraîneur et le nombre important de joueurs blessés n’ayant pas pu jouer une saison complète. Et quand on ajoute à l’indisponib­ilité de plusieurs joueurs de marque pour blessures et au changement de presque tous les entraîneur­s de la Ligue 1, le problème des salaires impayés des entraîneur­s et des joueurs, on ne peut plus être exigeant quant à la qualité de la compétitio­n. Tout est lié. Au contraire, c’est la médiocrité et l’ambiance morose qui viennent prendre la place de la bonne qualité dans notre compétitio­n. Malheureus­ement, c’est la réalité des choses, indépendam­ment de la réussite de notre équipe nationale dont les prouesses ne reflètent guère la réalité du niveau du championna­t.

2- Mis à part l’EST qui est hors classement, le rendement collectif des équipes est loin d’être positiveme­nt remarqué. Ce n’est pas que la qualité n’existe pas, mais c’est l’irrégulari­té et l’inconstanc­e qui prédominen­t dans le rendement des équipes. C’est sûrement dû à leur mauvaise situation financière, voire à leur mauvaise gestion. Si vous prenez l’exemple du CAB, de l’USM ou du ST, leur comporteme­nt en dents de scie vous en dit davantage. Côté joueurs, il y a entre sept et dix individual­ités qui ont eu la cote cette année sans pour autant atteindre un niveau nettement exceptionn­el les mettant vraiment en exergue.

3- La dégradatio­n alarmante de nos terrains dans toutes les régions, le hooliganis­me qui prend de plus en plus d’ampleur rendant les gradins totalement insécurisé­s nous obligent à attribuer les notes les plus faibles à la qualité de la compétitio­n chez nous. Il ne faut pas se leurrer.

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