«Un calendrier mal aménagé, un rythme saccadé…»
Notre interlocuteur estime que les trêves fréquentes associées à certaines pelouses impraticables, à des huis clos à gogo et un arbitrage le plus souvent flottant ont porté préjudice à notre compétition qui a perdu désormais de son rythme et de son charme…
« Le championnat version 2017/2018, qui prendra fin le 10 mai, a été, à mon avis, d’un niveau technique assez modeste pour ne pas dire faible. Hormis une poignée de matches qui ont été à la hauteur des attentes, à l’instar des deux classicos CA-CSS, CSSESS et du derby retour CA-EST, toutes les autres rencontres ont été plus ou moins d’un niveau technique quelconque parce que le résultat a souvent primé le beau jeu. Les raisons de ce niveau terne sont multiples, à commencer par le rythme saccadé qui a beaucoup affecté le rendement de la plupart des équipes qui, faute de continuité de la compétition (trêves internationales obligent), n’ont pas pu poursuivre sur leur lancée, à l’image de l’USM et du CAB qui malgré un calendrier difficile ont réalisé de bons résultats mais les coupures fréquentes de la compétition ont joué un mauvais tour pour qu’ils continuent à développer leur football limpide et efficace du début de saison. Un autre facteur a été plus que déterminant dans ce rythme en dents de scies, c’est l’état déplorable de la plupart des pelouses des équipes de la Ligue 1 à l’instar des terrains de l’USBG, l’ESM et du COM et qui sont vraiment impraticables et ont été, comme tout le monde sait à l’origine de blessures parfois graves, dont la dernière en date, celle de l’excentré droit de l’EST I. Mbarki, victime d’un ligament croisé contracté au cours du match de coupe ayant opposé l’ESM à l’EST… Il est plus qu’urgent pour que ces pelouses désastreuses soient retapées à neuf pour le beau jeu mais aussi pour la sécurité des joueurs… Le huis clos imposé par la LNF et dont presque toutes les équipes sont passées a beaucoup affecté les spectacles dans la mesure où jouer devant des gradins vides c’est toujours pénible pour les joueurs qui ont toujours besoin du soutien et des encouragements de leurs supporters. L’arbitrage aussi, le plus souvent flottant et sans personnalité, a été, à l’origine de tous les débordements et des scènes de violence qui ont émaillé nos stades et dont les répercussions sur la plupart de nos clubs ont été néfastes puisque un huis clos c’est priver nos équipes en grandes difficultés matérielles des entrées en argent pour gérer leur quotidien de plus en plus inquiétant… A mon avis, il faut remplacer cette sanction par des amendes conséquentes, par exemple… Mais malgré le paysage amorphe et terne de notre compétition submergée par les protestations, on a eu droit quand même à des satisfactions venues notamment de la distinction de certains joueurs qui ont emballé l’actuel exercice par leurs prouesses techniques et leur talent. On fait allusion à Bdiri, Kabbou et Hassine (USM), Ounelli, Thamri et Belarbi (CAB), Ayari et Mezlini (ASG), Zoghlami (USBG) Kaâbi (JSK), Krir (ESS), Talbi et Ben Romdhane (EST). Pour conclure, notre championnat, qui a préservé son suspense jusqu’à l’ultime journée ! pour la place du dauphin qualificative pour la Ligue des champions d’Afrique et la relégation et les barrages, a besoin plus que jamais de plus de régularité et de rythme pour qu’il puisse dès le prochain exercice retrouver son charme et son rayonnement… Aux responsables de notre sport roi de s’atteler dès maintenant pour préparer un calendrier adéquat qui prévoit toutes les éventualités possibles, à l’instar de ce qui se passe en Europe où tout est rigoureusement planifié avant le démarrage de la saison»…