L’épreuve de tous les excès
On aura tout vu au cours de cet exercice finissant, des déclarations impertinentes des responsables de nos clubs à la violence sur les gradins et en dehors des stades. Sur le plan technique, les entraîneurs ont payé le prix fort des dérives de tout genre.
Ce jeudi, le rideau tombera sur la saison 2017/2018. Si on connaît depuis un peu plus d’un mois le champion de Tunisie 2018, en l’occurrence l’Espérance Sportive de Tunis, on attendra encore trois jours pour connaître son dauphin, le Club Africain ou l’Etoile Sportive du Sahel. En bas du tableau, le Club Olympique de Médenine est officiellement relégué en Ligue 2 à l’issue de l’avant-dernière journée du championnat et ils sont trois autres clubs dans un mouchoir de poche, à savoir le Stade Gabésien, l’Espérance Sportive de Zarzis et l’Union Sportive de Ben Guerdane. C’est dire que, sur le plan sportif, le championnat de Tunisie n’a pas encore livré son dernier verdict et l’ultime journée s’annonce aussi disputée qu’indécise, particulièrement en bas du tableau où la lutte promet d’être acharnée entre les deux derniers de la classe, l’Union Sportive de Ben Guerdane et l’Espérance Sportive de Zarzis qui ont chacun 23 points au compteur. Un duel à distance entre ces deux clubs qui doivent chacun gagner et attendre. L’Union Sportive de Ben Guerdane recevra l’Etoile Sportive du Sahel alors que l’Espérance Sportive de Zarzis se déplacera chez le Club Olympique de Médenine. La logique veut que les Zarzissiens aient la tâche beaucoup plus facile face à un adversaire qui n’a plus rien à cirer. La réalité du terrain nous livrera sa vérité, jeudi prochain.
Violence meurtrière…
S’il y a un fléau qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est bel et bien la violence sur les gradins et qui se prolonge souvent dans le périmètre des stades en confrontations avec les forces de l’ordre. Cette saison, on a dépassé le seuil des grabuges, des arrestations de fauteurs de troubles pour passer à un cran au-dessus de la gravité: la mort d’un supporter du Club Africain, le défunt Omar Laâbidi, qui a perdu la vie suite aux évènements survenus après le match qui a opposé son équipe au Club Olympique de Médenine au Stade Olympique de Radès. Si tous les intervenants dans la sphère de notre football ne prennent pas conscience de la gravité de ce triste évènement, autant suspendre notre championnat.
Entraîneurs, la valse à mille temps
Une chose est sûre : on aura tout vu au cours de cet exercice, des déclarations impertinentes des responsables de nos clubs à la violence sur les gradins et en dehors des stades. Sur le plan technique, les entraîneurs ont payé le prix fort des dérives de tout genre. Car même dans les grands clubs qui, habituellement, ne sont pas adeptes à des changements en milieu de saison, on a remercié les entraîneurs avec qui ils ont débuté l’exercice. Faouzi Benzarti à l’Espérance de Tunis et Chiheb Ellili au Club Africain ont en fait les frais. Par ailleurs, il y a eu tellement de changements d’entraîneurs dans nos clubs qu’on ne sait plus qui a entraîné quelle équipe et à quelle période de la saison.