«Le chaos et l’insécurité tueront notre football»
«1 - Encore une fois, l’Espérance a «tué» la course au titre d’une manière très précoce en ne laissant aucune chance de rattrapage à ses concurrents. Cela prouve que c’est le seul club en Tunisie qui est bien structuré et digne du terme «professionnel». Les autres, c’est tout à fait l’opposé avec une désolante discontinuité dans le travail et le rendement ainsi que d’accablantes difficultés administratives et financières les rendant incapables d’être à la hauteur de leurs ambitions. Du coup, la qualité de la compétition a été en dessous de la moyenne. Et ce qui a aggravé davantage les choses au niveau de la qualité des matches de la Ligue 1, c’est l’arbitrage qui a touché le fond cette saison. Une vraie crise de confiance s’est, bel et bien, installée pour envenimer l’ambiance générale. A ce propos, je pense que la solution de la VAR (video assistant referee) s’avère plus que jamais auparavant impérative pour sauver la situation. Désormais, c’est toute la crédibilité de la com- pétition qui en dépend. Il faut se rendre à cette évidence, bon sang!
2 - Concernant les révélations, elles sont vraiment rares. Sur le plan individuel, je suis quand même admiratif du rendement et de l’apport de quelques joueurs comme Franck Kom, Coulibaly, Khalil Chamam, Jasser Khémiri (ST) ou Yassine Mériah (CSS) qui sont au-dessus du lot. J’applaudis spécialement Khalil Chamam qui a réussi à donner le plus au niveau de l’axe défensif de l’EST ainsi que le jeune Stadiste (21 ans) qui a brillé par sa sobriété en défense et ses buts réussis lors de ses montées en attaque. Pour ce qui est des équipes, en dehors de l’EST bien évidemment, le CAB, le ST, et l’ES Métlaoui nous ont quand même gratifiés de quelques belles sorties. Rien de plus.
3 - L’infrastructure et les terrains, en particulier, manquent terriblement d’entretien au point où ils sont devenus, en majorité, impraticables ou inopérationnels comme ceux du CAB ou du CSS. Avec ce genre de handicaps, on ne peut plus parler de bonne qualité de la compétition. Mais la pire des problématiques ayant asséné un coup dur au football tunisien, c’est le hooliganisme qui s’est propagé comme un feu de paille dans tous nos stades. Le chaos et l’insécurité dans les stades tueront, à coup sûr, notre football».