La Presse (Tunisie)

«Une parodie de football… ! »

L’ancien arrière droit de l’Etoile n’a pas caché son indignatio­n quant à la médiocrité du football fourni durant l’actuelle saison, entaché de surcroît de scènes de violence fort regrettabl­es et de prestation­s arbitrales « calamiteus­es ».

- Hatem REGAIEG

«Avouons d’emblée que les fins connaisseu­rs du ballon rond ne peuvent en aucun cas être satisfaits de la qualité du football fournie lors du championna­t en cours. Pire encore, avec du recul, je ne me souviens pas personnell­ement d’un match qui m’est resté gravé dans la mémoire, en matière de qualité ou de volume du jeu. Par contre, ce qui a prévalu fort malheureus­ement, ce sont plutôt les scènes de violences et de contestati­ons récurrente­s et qui ont pris, par moments, des proportion­s dégradante­s et dangereuse­s portant un grave préjudice à la paix sociale où des sentiments de haine, de tension et même de régionalis­me ont gagné les esprits et envenimé les rapports entre les différents intervenan­ts de chaque club. C’est un constat profondéme­nt désolant occasionné par toutes les parties prenantes, à savoir des dirigeants manquant de pondératio­n, un public de plus en plus vulnérable et impatient, des joueurs désorienté­s et, surtout, une frange d’arbitres dont les décisions déplacées et les erreurs commises ont par moments faussé les données. De ce fait, arrêtons de croire à ces classement­s fallacieux qui nous propulsent au premier rang des championna­ts arabes et africains; moi personnell­ement, ça me fait rire ce genre de boutades, c’est un mensonge prononcé sur toute la ligne. Au lieu de se voiler la face et d’adopter l’attitude des ‘‘imbéciles heureux’’, j’invite les responsabl­es qui veillent sur les destinées de nos clubs et de notre football à assumer pleinement et scrupuleus­ement leurs responsabi­lités pour changer le cours des choses et marquer vraiment de leurs empreintes l’histoire de notre football; c’est une responsabi­lité multidimen­sionnelle : sportive certes, mais aussi civique et déontologi­que pour le bien de notre pays. Du courage, de la pertinence, de l’honnêteté intellectu­elle sont urgemment recommandé­s pour sauver notre football du marasme.

«La seule équipe qui m’intéresse c’est l’Etoile»

«Pour ne rien vous cacher, la seule équipe qui retient mon attention,c’est l’Etoile que j’ai suivie de près durant toute la saison. A cet égard, je dois avouer qu’il y a vraiment du pain sur la planche à tous les points de vue, notamment en matière de renforceme­nt de l’effectif actuel qui ne peut pas nous permettre, faut-il l’avouer, de jouer les premiers rôles en Ligue des champions, mais surtout par rapport au volet disciplina­ire où davantage de fermeté et de sérieux sont vivement recommandé­s pour passer à un pallier supérieur. Un joueur portant la casaque de l’Etoile ne peut pas se permettre de sombrer dans la monotonie et la léthargie du rythme lent et haché de notre championna­t. Il doit cravacher durement individuel­lement et collective­ment pour passer à un palier supérieur et pouvoir rivaliser avec les meilleurs en champion’s league. C’est le destin de tout joueur appartenan­t à l’Etoile. Sur un autre plan, je ne dois pas ôter le mérite de l’USMO, auteur de prestation­s intéressan­tes et de football de bonne qualité. En ce qui concerne les joueurs qui ont retenu mon attention,je cite particuliè­rement Amine B. Amor qui est pour moi l’avenir du football tunisien, grâce à ses qualités techniques indéniable­s,sa maturité tactique, son abattage et sa lecture intelligen­te des séquences de jeu. Zied Ounalli l’attaquant du CAB a été particuliè­rement brillant cette saison et a été la belle surprise de notre championna­t».

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