«Mon rêve est d’être retenu au Mondial»...

... souhaite l’actuel attaquant du CSHL qui a retrouvé ses dons de buteur pour aider le CSHL à accéder en Ligue 1 après une saison en Ligue 2. A 25 ans, Othmane Saïdi a pris sa revanche sur le sort. Faisant banquette à l’USMonastir, l’ex-sociétaire monastirien a décidé de partir et tenter sa chance au CSHL. Rapidement, il a eu une intégration facile, aidé par un staff technique professionnel, mais surtout des joueurs tels que Chaâr, Abboud, Mhadhebi, Lahdibi et autres Meskini. Il a éclaté en marquant des buts à gogo face à tous ses adversaires. Il ambitionne d’être au Mondial avec l’équipe de Tunisie, surtout qu’il a le statut d’un avant-centre de pointe, à l’instar de Khénissi.

Que ressentez-vous après avoir accédé en Ligue 1 avec le CSHL ?

Ce fut un challenge excitant et émouvant. Je tiens à remercier mon staff technique, mes dirigeants et mes coéquipiers qui m’ont aidé à marquer et aussi à relancer ma carrière. Je vis un moment historique qui ne fait que commencer et qui me procure beaucoup d’émotions.

Comment avez-vous vécu vos six mois avec le CSHL ?

Tout se passe bien à HammamLif. Le club a tout fait pour faciliter mon intégration et pas seulement sur le plan sportif. Pour l’instant, cela se voit dans nos résultats et on espère que cela va continuer en Ligue 1. La découverte de la vie hammamlifoise se passe bien, les gens sont très accueillants et aiment beaucoup leur équipe. Les joueurs sont bien avec moi, ce qui a facilité mon entente avec eux. Je suis très satisfait de mon expérience avec le CSHL. Tout s’est bien passé avec l’accession en Ligue 1 avant deux journées de la fin.

Revenons un peu en arrière, la première phase a été tout juste moyenne pour l’équipe banlieusarde !

Il est vrai que les résultats n’ont pas suivi lors de la première phase du championnat de la Ligue 2. Il y a eu beaucoup de matches nuls. Il a fallu le match face à l’équipe de Jendouba pour qu’on assure notre qualification aux play-offs. Je saisis cette occasion pour remercier l’OB et le SSS pour leur fair-play en jouant leurs derniers matches sans arrière-pensées. La victoire face à Jendouba fut salutaire pour nous et pour toute la ville de Hammam-Lif.

Les plays-offs étaient pour vous et pour le CSHL une confirmation de vos qualités de buteur ?

Le travail et rien que le travail. Notre désir de vaincre et notre motivation d’accéder en Ligue 1 nous ont poussés à déployer beaucoup d’efforts pour vaincre et bien entamer ces plays-offs assez stressants pour le mental; cette 2e phase m’a aidé aussi à reprendre le chemin des filets. La confiance m’est revenue et je suis redevenu le buteur de l’équipe. Je remercie mes coéquipiers qui m’ont aidé à avoir ce statut de buteur.

Qu’avez-vous retenu de chaque étape de votre parcours ?

Honnêtement, tous les clubs où j’ai joué m’ont apporté énormément en dépit de quelques réserves avec l’USMonastir. Le MSM’saken a été l’apprentissage du monde professionnel. Et j’y suis resté sept ans. A Monastir, j’ai été bloqué par Hichem Essifi et je n’ai pas eu le temps de jouer et m’imposer. Il a fallu que je choisisse un club. Ce fut le CSHL et je ne l’ai pas regretté. C’est mon porte-bonheur comme pour mon ami Saber Khelifa.

Quel rôle a joué l’entraîneur Maher Guizani au cours de cette saison ?

Je n’ai jamais caché que le staff technique avec Maher Guizani, Mohamed Guizani et Khaled Maghzaoui a été très important pour ma renaissance. J’ai évolué sous ses ordres. Le courant est vite passé entre nous et même au-delà du football. Il m’a aidé à redevenir le buteur que je suis aujourd’hui. Tous les buts sous le maillot du CSHL sont gravés dans ma mémoire. C’est spécial de marquer dans cette Ligue 2 qui est très difficile et très stressante. Mais je pense que mes deux buts face à l’USTataouine ont eu une saveur particulière parce qu’ils ont ouvert la voie de l’accession.

Le fait de venir au CSHL est une revanche pour vous et aussi pour votre sort !

A l’USMonastir, il n’y a pas d’orgueil dans cette équipe. J’étais mal traité en faisant banquette tout le temps. En signant au CSHL, j’ai eu la «chair de poule» mais plein d’envie et de détermination pour montrer à tout le monde qui est Othmane Saïdi.

Vous avez tendance à trop chercher le but dans n’importe quel endroit. Avez-vous mis de l’ordre dans votre jeu ?

J’essaie simplement de marquer et de faire mon travail. Je laisse mes coéquipiers faire ce qu’ils ont à faire sur le terrain. Cette confiance les uns dans les autres, ça vient avec le temps, mais l’entraîneur et mes coéquipiers aiment bien ce que je fais. Alors je tire dans toutes les directions et je marque. Les dieux du stade étaient avec moi et avec le CSHL.

Avec vos performances, les clubs tels que l’EST, le CSS, le CA et l’ESS vous font les yeux doux pour la prochaine saison. Qu’en pensez-vous ?

Certes, j’ai réalisé une saison exceptionnelle avec le CSHL. Mes objectifs ont été réalisés : accéder en Ligue 1 et être buteur de la Ligue 2, je suis heureux de voir que les grands clubs me pistent. Ma responsabilité est grande. Je laisse mes dirigeants faire le nécessaire pour un transfert. Je saisis cette occasion pour les remercier pour ce qu’ils ont fait avec moi. Il est important de souligner que je suis encore sous contrat avec le club banlieusard, mais mes dirigeants m’ont promis de me laisser partir si la proposition est alléchante.

Quelle est votre ambition après avoir réussi l’accession?

Incontestablement être appelé en équipe nationale. C’est mon rêve d’être au Mondial. J’ai entendu que le sélectionneur national Nabil Maâloul s’est intéressé à mes prestations avec le CSHL. Je crois que j’étais à la hauteur. J’espère être retenu au prochain stage de l’équipe nationale. C’est mon rêve.