Attentes justifiées...
La deuxième place, et puis la Coupe, le public clubiste attend que ses joueurs sauvent une saison mouvementée et... atypique.
Demain à Sfax et puis dimanche à Radès, le CA jouera en 72 heures deux matches d’une extrême importance et d’un enjeu colossal pour une équipe qui en a vu de toutes les couleurs : de la dégringolade avec Marco Simone, au réveil puis la déception avec Marchand et puis un retour à la normale avec Kamel Kolsi qui prend les commandes de nouveau. Tout va se jouer en 3 jours entre le match de Sfax contre le CSS (dernière journée du championnat) et celui de la finale de la Coupe contre l’ESS. Le groupe clubiste au complet pour cette double confrontation sensible sait que la pression va être énorme : après les «quatre saisons» vécues, ce qui restera dans les mémoires vers la fin est le résultat de ces deux matches. Contre le CSS, le CA cherchera surtout à assurer sa deuxième place au classement et son destin est entre ses mains (contrairement à son adversaire, l’Etoile). Et dimanche, c’est le trophée de la Coupe qu’il veut conserver. Une double confrontation avec l’Etoile, l’une à distance (demain), et l’autre directe (dimanche), avant les éliminatoires de la coupe arabe des clubs trois jours après, ce ne sera pas une simple affaire. Kamel Kolsi et ses joueurs jouent leur saison locale en trois jours, et si on parle de la compétition arabe, c’est encore une épreuve exigeante.
Le groupe clubiste est au complet (à part bien sûr l’absence prolongée de Dekhili). Et c’est une bonne nouvelle pour Kamel Kolsi qui essaye, dans le peu de temps disponible, de garder la forme et la fraîcheur de ses joueurs, et de trouver le plan de jeu qui permet au mieux de doser leurs efforts. Les solutions dans certains compartiments, comme le milieu, ne sont pas abondantes, et des joueurs comme Khelil, Ben Yahia et Ayadi, par exemple, vont devoir se surpasser dans ce «rush» final de la saison. Les Khelifa, Tka, Charfi, Khefifi et autres doivent être déterminants et en pleine forme. Mentalement, ils doivent aussi éviter le relâchement des temps de Marchand et aussi doivent éviter d’être pris par l’enjeu de ces deux matches. Le public clubiste ne va pas pardonner la moindre contre-performance. Deux objectifs locaux et un troisième arabe, y a-t-il plus exigeant comme épreuve à ce CA qui a alterné le bon et le moins bon? Il semble retrouver la bonne formule depuis le retour de Kolsi, même si contre le CAB en coupe, la prestation et le volume du jeu étaient juste moyens. Maintenant, Kolsi raisonne par ordre d’importance. D’abord, le match du CSS où il va aligner son meilleur onze (et ne pas compter sur l’USBG pour lui assurer la seconde place comme le disent certains), et puis essayer de décompresser et de remettre en fraîcheur le groupe vendredi et samedi. Fort probablement, 8 à 9 joueurs vont être titulaires entre le match du CSS et la finale de la coupe. Ceci constitue le plus grand souci de Kolsi qui va avoir une délicate mission. Ce sera une énorme performance pour cette équipe pas très technique et où certains postes manquent de solutions, si la deuxième place et la coupe sont raflées. Le métier des cadres de l’équipe, en commençant par Khélifa, Dhaouadi, Ben Yahia et Belaïd (a priori remplaçant contre le CSS), va peser lourd. Ce genre d’épreuves et la pression exercée sur les joueurs en 3 jours demandent beaucoup d’attention et de concentration de la part des leaders de l’équipe. Et dans tout cela, les attentes du public sont justifiées, même s’il y a une énorme pression derrière. C’est aux grands clubs qu’on demande de jouer pour gagner quels que soient le contexte et les circonstances. Au CA, on a intérêt à bien terminer une saison à oublier tellement elle a été si perturbée.