Une augmentation de 36% des microcrédits accordés
Selon le rapport annuel 2016 de l’ACM, le secteur du commerce se taille la part du lion de l’ensemble des microcrédits déboursés en 2016 avec un total d’environ 234 millions de dinars, suivi du secteur de l’agriculture avec environ 208 millions de dinars,
Connaissant un essor sans précédant, la microfinance vit une pleine expansion, tant sur le plan juridique qui l’organise que sur le plan volume microcrédits déboursés. Perçu comme un moyen de lutte contre la pauvreté, le premier texte de loi, qui organise d’une manière claire et directe l’activité des instituions financières de microcrédits en Tunisie, a été promulgué en novembre 2011. Depuis lors, le cadre juridique qui réglemente le secteur de la microfinance est en perpétuelle évolution. Récemment, un nouvel arrêté ministériel vient d’être promulgué le 17 du mois dernier, indiquant l’augmentation respectivement des plafonds et des durées de remboursement des microcrédits, marquant ainsi un nouvel élan pour la microfinance en Tunisie. Ainsi, le montant maximal fixé des microcrédits octroyés par les Associations de micro-financement a été doublé pour passer de 5.000 dinars remboursables sur trois ans à 10.000 dinars remboursés sur 5 ans. Pareil pour les Institutions de micro-finance (IMF) de nature Société anonyme, le plafond des prêts a été fixé à 40.000 dinars avec une durée maximale de remboursement qui a été prolongée jusqu’à 7 ans. Cette décision de majoration des montants des plafonds des microcrédits, atteste, jusque-là, d’une efficacité de la microfinance dans le processus de l’inclusion financière des couches vulnérables.
Le secteur du commerce se taille la part du lion
Le baromètre de la microfinance, publié récemment par l’Autorité de contrôle de la microfinance en Tunisie (ACM) —l’autorité habilitée à veiller d’une manière indépendante sur la bonne santé du secteur de la microfinance en Tunisie— révèle une croissance à rythme, toujours soutenu, gardant ainsi la même cadence d’activité durant ces trois dernières années. Le montant total des microcrédits octroyés en 2017 a enregistré une nette augmentation de 36% par rapport à 2016 pour passer d’un total de 676 millions dinars en 2016 à 932 millions dinars en 2017, décaissés auprès de 440.108 clients. Aussi, le rapport montre une augmentation considérable du montant du microcrédit moyen pour passer de 1.872 dinars en 2016 à 2.270 dinars en 2017. Selon le rapport annuel 2016 de l’ACM, le secteur du commerce se taille la part du lion de l’ensemble des microcrédits déboursés en 2016 avec un total d’environ 234 millions de dinars, suivi du secteur de l’agriculture avec environ 208 millions de dinars, soit respectivement 35 et 31% de l’ensemble des micro-financements de l’année 2016. 94% des crédits octroyés de la part des institutions de microfinancement ont été alloués pour des fins d’extension de projets, tandis que 6% seulement ont été accordés pour le montage et la création de projets. 43% de la valeur totale des microcrédits accordés en 2016 ont profité à la région du Nord-Est, s’ensuit la région du Nord-Ouest avec 16% de la somme des micro-financements accordés pour la troisième année consécutive.
Un risque maîtrisé
Tous ces indicateurs dénotent une envolée de la microfinance en