L’Isie sous pression
Plusieurs activistes de la société civile font allusion à des collusions entre des membres de l’Instance et des partis politiques. L’Isie fait face à un test historique pour prouver son indépendance
Plusieurs activistes de la société civile font allusion à des collusions entre des membres de l’Instance et des partis politiques. L’Isie fait face à un test historique pour prouver son indépendance
Dès l’annonce des résultats préliminaires, les listes candidates disposent de 3 jours (jusqu’au 12 mai) pour déposer des recours auprès des tribunaux administratifs qui devront examiner et se prononcer sur ces recours dans les 21 jours qui suivent. Officiellement, le poids, en nombre de sièges, de chaque parti et de chaque liste indépendante se précise. Cependant, dès hier après-midi, des voix ont commencé à s’élever pour dénoncer des “pressions” que subissent les membres du conseil de l’Isie. Résultat : prévue à 13h00, puis à 14h00, la proclamation des résultats préliminaires du scrutin du 6 mai a été, ensuite, repoussée à 16h00, 18h00, puis à 20h00. “A l’intérieur du conseil de l’Isie, il semble qu’il y ait de la tension au sujet des délits électoraux et des discussions sur l’application ou non de la loi à l’encontre des listes contrevenantes”, ironise Bassem Maâtar, vice-président de l’Atide, lors d’une émission de télévision en direct. Il estime que l’Instance est devant un test historique pour prouver son indépendance. Plusieurs activistes de la société civile font depuis quelque temps allusion à des collusions entre des membres de l’Instance et des partis politiques. Sami Ben Slama, président de l’association 23 -10 l’affirme de manière claire : “Nida Tounès et Ennahdha ont leurs entrées à l’Isie”. Du côté de l’Isie, on ne souhaite pas réagir à ces accusations, en tout cas pas au moment où elle se penche sur les rapports parvenus des Irie et de la société civile. Toute la question est désormais de savoir si l’Isie aura le courage nécessaire pour sanctionner les auteurs de délits électoraux.