la chasse aux indépendants
Maintenant, les dés sont jetés et les élections municipales du dimanche 6 mai ont rendu leur verdict, introduisant dans le paysage politique national une nouvelle force que d’aucuns s’efforcent à lui nier toute dimension politique, les indépendants sont sacrés comme le vainqueur n°1, avec 32% des voix, du rendezvous électoral municipal.
Et démarre aussitôt, à la lumière des résultats dévoilés dans l’attente de leur officialisation à la mi-juin prochain comme le promet l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), la course à la séduction de ces mêmes indépendants dans l’objectif de s’assurer leurs voix lors de l’élection des futurs présidents des conseils municipaux.
Les observateurs qui suivent à la loupe les modifications que connaîtra le paysage national à l’issue des résultats du 6 mai s’accordent à souligner que la véritable bataille municipale s’est déclenchée dimanche dernier quand les deux partis les plus influents du pays, Ennahdha et Nida Tounès, ont constaté qu’ils ont été largement battus par les indépendants et que désormais, rien ne sera entrepris dans les régions sans que ces derniers n’aient leur mot à dire.
En plus clair, Nida Tounès et Ennahdha ont décidé, sans le dire ouvertement, de séduire les membres des listes indépendantes, de s’assurer de leur soutien à l’occasion de l’élection des futurs maires et de faire en sorte que les municipalités les plus importantes du pays n’échappent à Nida ou à Ennahdha.
D’aucuns estiment que la stratégie de communication employée par les nahdhaouis ou les nidaïstes, en vue de s’assurer l’aval ou l’appui des indépendants, n’est pas de nature à préserver la crédibilité, l’indépendance et la réputation d’intégrité, qualités fondamentales pour lesquelles ces personnalités indépendantes ont gagné la confiance des électeurs.
Quand un responsable nidaïste déclare que plus de cent listes indépendantes défendent, en réalité, les couleurs du parti des Berges du Lac, quand le responsable nahdhaoui n°1 de la communication se réjouit de la victoire éclatante des listes indépendantes, laissant insinuer qu’elles ne sont que des listes-écrans pour son propre parti, on peut dire qu’Ennahdha et Nida Tounès entament mal, très mal même, leur campagne de séduction des listes indépendantes.
Ils persévèrent dans leurs convictions erronées qu’ils sont les maîtres incontestés de la scène politique et qu’ils contrôlent tous les changements qui peuvent s’y opérer.
Nida tounès et Ennahdha ont décidé, sans le dire ouvertement, de séduire les membres des listes indépendantes, de s’assurer de leur soutien à l’occasion de l’élection des futurs maires et de faire en sorte que les municipalités les plus importantes du pays n’échappent à Nida ou à Ennahdha.