Révision de la politique agricole
S’exprimant devant la presse mardi à Tozeur à l’occasion de sa participation à l’ouverture du 16e congrès de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, le chef du gouvernement a affirmé que le gouvernement a pris un train de mesures, dont la création du fonds de dédommagement des catastrophes destiné à offrir des garanties aux agriculteurs, en raison des changements climatiques et autres conjonctures. «Le nouveau code des investissements a de son côté révisé le système de soutien et a institué de nouveaux privilèges, dont l’encouragement de la mécanisation en prenant en charge 50 % de la valeur des machines
agricoles» , a-t-il souligné. Il a indiqué que la Tunisie a besoin d’avoir une vision à long terme pour nombre de questions en rapport avec l’agriculture, notamment les ressources hydriques, objet d’un plan stratégique à l’horizon de 2050 pour évaluer la capacité à satisfaire les besoins, outre des plans portant sur les barrages, les lacs et la désalinisation de l’eau de mer. M. Chahed a affirmé, par ailleurs, que les sécurités hydrique et alimentaire ne concernent pas seulement le gouvernement, mais également toute la société, étant donné que la souveraineté nationale en dépend, ce qui explique que l’Utap est un partenaire du document de Carthage. Au sujet des aléas auxquels fait face le secteur agricole, le chef du gouvernement a appelé à la révision des politiques, en faisant appel à la technologie moderne, en tenant compte de la rareté des ressources hydriques et en cherchant des alternatives soutenant les réussites accomplies en matière de production agricole, tout en mobilisant les ressources hydriques et consolidant les exportations.
de 700 millions de m3 à 100 millions de m3. Quand on sait qu’il faut attendre au moins six ans pour qu’un barrage revienne à la moyenne normale, on mesure l’étendue du désastre. Ces trois dernières années, les agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés notamment à cause de la sécheresse qui a affecté les cultures maraîchères dont l’arboriculture. Une baisse des rendements et de la production s’est fait ressentir avec une augmentation des prix de vente des fruits et légumes» . Un déficit hydrique est enre-
des plantes par un système de tuyaux, soit en coulant à la surface du sol soit en irriguant directement la rhizosphère (on parle alors de goutte-àgoutte enterré). Cette technique est l’innovation la plus importante dans l’agriculture depuis l’invention des asperseurs dans les années 1930, qui avait déjà remplacé à l’époque une irrigation nécessitant beaucoup d’eau.
Il n’y aura pas de poires
Abderraouf Jendoubi n’en démord pas. Féru d’arboriculture, de culture maraîchère
d’eau et l’absence de ressources hydrauliques. Le manque d’eau dans les zones irriguées et dans les barrages conjugué à l’absence de projets complète le triste tableau. L’absence de crédits accordés par les banques et la vente des terres arables affectent durement la production à l’échelle locale. L’importation des engrais chimiques et des semences ne facilite pas la vie aux agriculteurs à cause des charges excessives. «L’Etat doit planifier une stratégie pour prévoir les ressources nécessaires