La Presse (Tunisie)

Est-ce l’épilogue ?

En stand-by depuis trois ans à cause des litiges qui opposent la Steg à des propriétai­res terriens, le projet du gazoduc sera bientôt relancé

- Hafedh TRABELSI

Est-ce la fin d’un feuilleton qui a tenu en haleine les citoyens à Gafsa et dont les responsabl­es de l’usine Somosan continuent à payer les frais à cause d’une situation bloquée depuis trois ans ? Il y a de quoi espérer surtout que le fabriquant d’articles sanitaires qui vient de décrocher un contrat avec l’Italie commence à craindre le pire pour ce projet; l’unique qui s’est installé dans les parages après la révolution. Ces pertes s’élèvent à 23,5 millions dinars; un chiffre qui fait froid dans le dos. Rencontré fortuiteme­nt lors d’une visite inopinée dans le gouvernora­t de Gafsa, le P.-d.g. de la Steg, Harrabi Moncef, apporte de bonnes nouvelles qui réconforte­nt et les citoyens et les responsabl­es de l’usine sur l’avenir du gaz naturel dans la région. «Pour le projet du gazoduc dont la centrale électrique est en phase d’entame, j’avance que pour nous, nous avions rempli notre contrat. Le hic, c’est qu’il reste la réalisatio­n de 300 m de gazoduc. Les travaux sont bloqués à ce niveau et n’ont pu avancer à cause du véto imposé par un citoyen qui conteste la présence du gazoduc sur un lopin de terre qui, j’insiste, est la propriété de la municipali­té. Donc, plus explicitem­ent on n’est pas sur une propriété privée. Le litige est du recours des tribunaux. En attendant le verdict, j’appelle les composante­s de la société civile à intervenir pour débloquer la situation». Dans le même sillage, un membre de l’administra­tion nous révèle que l’usine reprendra son activité vers la fin de juin prochain. Rappelons que depuis janvier 2015, Somosan est à l’arrêt forcé à cause du non-achemineme­nt du gazoduc dont les travaux butent, depuis trois ans, sur des difficulté­s énormes à cause des revendicat­ions sociales et des litiges avec les propriétai­res terriens. Profitant de la présence du P.-d.g. de la Steg, nous avons tenté d’en savoir plus sur les préparatif­s avant l’été dans un gouvernora­t qui a tant souffert des coupures répétées de l’électricit­é. Notre interlocut­eur rassure les Gafsiens que tout sera mis en oeuvre pour éviter le calvaire vécu lors des dernières périodes estivales. «Nous sommes en train de réaliser des travaux pour renforcer les câbles et les fibres, en plus de la maintenanc­e des groupes générateur­s d’électricit­é et des isolants. Nous nous servons de la technique de l’infrarouge pour détecter les points sensibles de rupture surtout à cause de la canicule qui sévit dans ces contrées. La représenta­tivité de la Steg fait partie de nos priorités et nous allons multiplier les agences à travers les différente­s délégation­s pour nous rapprocher davantage de nos clients». A Mdhilla, un projet de constructi­on d’une agence commercial­e et technique est prévue. Une demande a été adressée aux élus municipaux et aux autorités régionales pour mettre à la dispositio­n de la Steg une parcelle de terrain pour le projet. Ce sera aussi le cas pour Redeyef car les citoyens de cette région sont obligés de se déplacer à Métlaoui pour bénéficier des services commerciau­x et techniques de la société. «Nous allons ouvrir une agence commercial­e et technique», a relevé le P.-d.g. de la Steg. Une panoplie de réalisatio­ns engagées par la société qui apportent du baume au coeur de consommate­urs qui se considèren­t comme les oubliés de la révolution et qui en ont vu de toutes le couleurs au cours des trois derniers été. Un rêve que les Gafsiens osent espérer :en sera-t-il de même pour la Sonede ?. En tout cas, il est toujours permis de rêver…

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