A quand le décollage?
Tout va le vraiment très vite dans le football. Le roman de l’équipe nationale commence et se poursuit avec l’émergence des joueurs, de toute une équipe. L’histoire de la ‘’singularisation” du football et des pensionnaires des terrains a aujourd’hui changé. Rien n’est plus comme avant au ‘’club’’ Tunisie et pour tout son entourage. Les grands hommes, les grands responsables, les grands joueurs ne sont plus seulement dans les livres de l’histoire. Ils sont bel et bien là. Ceux qui ont le pouvoir et l’art d’être au bon moment et au bon endroit.
On continue à penser que les possibilités et les limites de la sélection sont en elle. Comme toujours, elles tiennent à l’adaptation au contexte dans lequel elle se trouve. Mais aussi et surtout à travers la présence de joueurs capables de faire la différence. De bousculer l’ordre établi. .
La sélection a-t-elle aujourd’hui les moyens et les ressources pour franchir le cap du premier tour au Mondial de Russie ? Pareil objectif constitue du reste une première dans l’histoire du football tunisien.
En tout état de cause, nous constatons que par rapport au système de jeu et des schémas tactiques préconisés par Maâloul, des associations mises à l’occasion, l’équipe de Tunisie laisse entrevoir, de façon générale, des motifs de satisfaction et d’espoir. Dans les phases de jeu abouties ou pas, les joueurs donnent l’impression de respirer le même football, la même ligne de conduite, avec des principes collectifs et facilement identifiables.
Un nouveau monde ? De nouveaux acteurs ? On le pense de plus en plus d’autant que le jeu, le comportement et le mode d’incarnation sont de plus collectifs. Au-delà des interrogations qui n’en finissent pas, des objectifs et des attentes, au-delà aussi des aptitudes et des dispositions des joueurs, c’est toute la raison d’être de la sélection qui constitue aujourd’hui une matière à réflexion. Que ce soit sur le plan de la fiabilité sportive, ou d’ordre structurel, la sélection a vraiment une identité, encore plus une adresse.
Nous sommes conscients du fait que le football est aussi fait d’erreurs et de maladresses parfois inévitables, mais ce que laisse entrevoir l’équipe invite à penser que plus que des histoires de résultats ou de rendement sur le terrain, l’évolution de la sélection offre encore les contours de consentement et de compensation.
Personne ne peut aujourd’hui l’ignorer: la sélection a gagné du temps et ses joueurs, et son public, sont en train de vivre quelque chose de magnifique, même s’ils ne savent pas toujours de quoi sera fait le lendemain. Certes, on peut toujours discuter du mérite des uns et des autres, de l’impact de tel ou tel joueur, mais tout ce que la sélection suscite lui donne aujourd’hui l’envie d’avancer résolument à la vitesse d’une équipe décidée à bousculer la hiérarchie. Notamment avec une personnalité affirmée et un caractère bien trempé. Passer au deuxième tour lors du Mondial n’est plus une mission éphémère, encore moins impossible. D’autres sélections, pas suffisamment courtisées, l’ont déjà fait avant nous. Il y a en effet tant de promesses chez une équipe recomposée. Ceux qui connaissent de près la sélection, qui ont vécu avec elle des moments exceptionnels et inoubliables, savent parfaitement qu’elle se donne aujourd’hui un rendez-vous avec l’histoire. Elle n’incarne pas seulement le présent et l’avenir, elle ressuscite, à travers ce qu’elle est censée entrevoir, le passé. Avec une vraie philosophie de jeu et une structure stable, un système clairement défini et un style qui lui soit propre et assumé par tous.
Ceux qui connaissent de près la sélection, qui ont vécu avec elle des moments exceptionnels et inoubliables, savent parfaitement qu’elle se donne aujourd’hui un rendez-vous avec l’histoire. elle n’incarne pas seulement le présent et l’avenir, elle ressuscite, à travers ce qu’elle est censée entrevoir, le passé. Avec une vraie philosophie de jeu et une structure stable, un système clairement défini et un style qui lui soit propre et assumé par tous.