Quelle sortie de l’impasse ?
Le goulot d’étranglement qui n’a cessé d’obséder Si El Béji depuis 2012, et qu’il a, à chaque fois, su contourner tant bien que mal, semble se resserrer, ces derniers jours, à un niveau de tension exigeant des décisions extrêmes que le pays ne saurait consentir, d’où l’impératif d’une alternative subtile pouvant dégager la voie de la manière la plus improbable et inattendue. Mais laquelle ? L’Ugtt refuse catégoriquement les privatisations, alors que Youssef Chahed insiste sur la nécessité d’y recourir peu ou prou d’une manière ou d’une autre, y compris en dynamisant l’outil des PPP ou en poussant la restructuration dans de nouvelles limites que la centrale syndicale finirait par avaliser.
e goulot d’étranglement qui n’a cessé d’obséder Si El Béji depuis 2012, et qu’il a, à chaque fois, su contourner tant bien que mal, semble se resserrer, ces derniers jours, à un niveau de tension exigeant des décisions extrêmes que le pays ne saurait consentir, d’où l’impératif d’une alternative subtile pouvant dégager la voie de la manière la plus improbable et inattendue. Mais laquelle ? L’Ugtt refuse catégoriquement les privatisations, alors que Youssef Chahed insiste sur la nécessité d’y recourir peu ou prou d’une manière ou d’une autre, y compris en dynamisant l’outil des PPP ou en poussant la restructuration dans de nouvelles limites que la centrale syndicale finirait par avaliser. La centrale syndicale préconise exclusivement d’«aller prendre l’argent là où il se trouve», c’est à dire auprès du secteur informel, des fraudeurs et des mafias de la contrebande, et il est probable que les dernières réunions de Carthage et celle prévue aujourd’hui aient fixé des modalités capables de faire payer concrètement une partie des récalcitrants vis-à-vis de la douane et du fisc, en attendant des législations plus conséquentes et efficaces. Entre les nouvelles propositions que prépare le gouvernement et les mesures détaillées du nouveau processus de Carthage, les compromis restent donc possibles même s’ils seront forcément étriqués. Reste à connaître le destin réservé à Youssef Chahed et à son gouvernement. Le président Caïd Essebsi ne semble pas disposé à se défaire de Youssef Chahed dont il a évoqué, une nouvelle fois, hier, certains demi-succès. Mais, face à la détermination antiChahed de l’Ugtt, il pourrait suggérer au chef du gouvernement de s’engager à rester en dehors des processus électoraux et d’accepter quelques menus aménagements au sein de son équipe. On parle beaucoup d’un gouvernement plus ramassé débarrassé des secrétaires d’Etat qui «font double emploi». Face à la tornade, le roseau, fort de son coup de gueule contre les mafias de la corruption, peut se résoudre à courber modérément l’échine et laisser passer l’orage. N’a-t-il pas déclaré que si BCE se décidait à se présenter en 2019, il le soutiendrait ?
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