La frénésie de consommation…
LPar Rafik EL HERGUEM
e mois de Ramadan débarque avec toujours les mêmes frayeurs « inflationnistes » : les prix grimpent en flèche chaque année malgré tout ce qui se fait et se dit pour éviter un tel scénario. Le panier de consommation formé essentiellement des produits alimentaires entre légumes, fruits, pâtes, viandes rouges et poulet, ainsi que d’autres produits, voit l’indice des prix augmenter dès le premier jour. On a beau tenir un point de vente directe producteurconsommateur (qui ne va pas peser lourd finalement au niveau des quantités commercialisées), on a beau multiplier les équipes d’inspection au ministère du Commerce et sensibiliser les Tunisiens à la nécessité de rationaliser leurs achats, rien ne prévoit un changement. D’après ce qu’on a vu jusqu’à la veille et au premier jour de Ramadan, on n’a pas la certitude que quelque chose a changé. Dans les hypermarchés, ou les marchés municipaux, chez les détaillants, pratiquement la même frénésie acheteuse, les mêmes réflexes de consommation exagérée. Une demande folle parfois, qui n’a aucun sens, et qui fait plaisir aux lobbies de la spéculation. Des quantités demandées qui dépassent celles réellement consommées, et des prix qui montent aussi follement que la demande. On n’a pas généralement appris des leçons du passé. Une grande partie des Tunisiens, qui se plaignent de l’inflation pendant Ramadan, poussent, avec leur comportement de consommation irrationnel et frénétique, et aident cette flambée des prix. Ce n’est pas une question de boycott, mais une question de rationalité ; de bon sens. Les prix sont formulés, au-delà de la tarification et de la marge réglementaire, et au-delà des coûts, selon les fluctuations de l’offre et de la demande. Quand la demande est aussi folle et épuise vite ce qui est offert, l’équilibre demande que les prix augmentent. Et quand on achète encore avec la même frénésie, toute offre supplétive pour la régulation (que l’Etat assure) ne suffira pas tant que les gens achètent follement et plus que ce dont ils ont besoin. Jusqu’à quand cette irrationalité pendant Ramadan, surtout de la part d’une bonne partie des Tunisiens ? On devra encore attendre et rêver.
Dans les hypermarchés, ou les marchés municipaux, chez les détaillants, pratiquement la même frénésie acheteuse, les mêmes réflexes de consommation exagérée. une demande folle parfois, qui n’a aucun sens, et qui fait plaisir aux lobbies de spéculation. Des quantités demandées qui dépassent celles réellement consommées, et des prix qui montent aussi follement que la demande.