La Presse (Tunisie)

Caligari au goût de Ramadan

Dans le cadre de la 2e édition «Saha Chribtek», le Goethe Institut a présenté un ciné-concert avec le film «Le cabinet du docteur Caligari».

- Salem TRABELSI

Le Goethe Institut renouvelle l’expérience de «Saha chribtek» et attire de nouveau son public composé essentiell­ement de jeunes. Cette première soirée de ciné- concert a démarré avec un chef-d’oeuvre de l’expression­nisme allemand «Le cabinet du docteur Caligari», film muet de Robert Wiene, sur un scénario de Carl Meyer et Hans Janowitz. Il s’agit d’un conte d’horreur réalisé en 1920. Lorsqu’un étrange bonhomme (le docteur Caligari) se présente pour donner un spectacle qui porte le titre de «Cesare le somnam- bule», personne ne croyait que le petit village tranquille d’Allemagne allait vivre des expérience­s terrifiant­es. Au milieu de la fête foraine, le docteur Caligari présente son césar comme un homme qui n’a pas arrêté de dormir pendant 25 années consécutiv­es et qu’il est prêt à se réveiller par instants pour ses spectateur­s. Des spectateur­s qui pourraient lui poser toutes les questions possibles à propos de leur avenir. Et, en effet, le fameux césar «l’homme dormant» se révèle exceptionn­el puisque ses réponses sont prémonitoi­res.

Le Goethe institut renouvelle l’expérience de «Saha chribtek» et attire de nouveau son public composé essentiell­ement de jeunes. Cette première soirée de ciné-concert a démarré avec un chef-d’oeuvre de l’expression­nisme allemand «Le cabinet du docteur Caligari», film muet de Robert Wiene, sur un scénario de Carl Meyer et Hans Janowitz. Il s’agit d’un conte d’horreur réalisé en 1920. Lorsqu’un étrange bonhomme (le docteur Caligari) se présente pour donner un spectacle qui porte le titre de «Cesare le somnambule», personne ne croyait que le petit village tranquille d’Allemagne allait vivre des expérience­s terrifiant­es. Au milieu de la fête foraine, le docteur Caligari présente son césar comme un homme qui n’a pas arrêté de dormir pendant 25 années consécutiv­es et qu’il est prêt à se réveiller par instants pour ses spectateur­s. Des spectateur­s qui pourraient lui poser toutes les questions possibles à propos de leur avenir. Et, en effet, le fameux césar «l’homme dormant» se révèle exceptionn­el puisque ses réponses sont prémonitoi­res. Seul bémol, c’est que depuis que ce somnambule est dans le village, le nombre de crimes a augmenté. Même fille retenir d’un dignitaire du village est enlevée en plein sommeil et réussit miraculeus­ement à s’enfuir pour identifier l’étrange somnambule qui ne quittait pourtant jamais son lit de bois. Mais voici que le docteur Caligari se révèle être un directeur d’asile psychiatri­que qui se sert du somnambule en question pour commettre des crimes. Un directeur qui incarne le mal engendré par le pouvoir absolu et la volonté de domination. Même après presque une centaine d’années, le film réussit à maintenir l’attention du public et c’est peutêtre la magie de l’expression­nisme allemand (qui, à un certain moment, a étonné le monde) qui a réussi à opérer. Notons que l’expression­nisme est une doctrine artistique qui, dès 1910, s’est élevée contre la reproducti­on naturalist­e de l’homme et de la nature. Elle est passée par la peinture, le théâtre, la danse, l’architectu­re, la musique et le cinéma. Le film, qui, au début, devait être réalisé par Fritz Lang, exprime d’ailleurs toute cette mouvance cinématogr­aphique qui a tourné à l’époque autour de la thématique de la mort, de l’apocalypse, de démons et de la peur en général. Ce qui retient également l’attention dans ce film, c’est son graphisme et ses décors exceptionn­els qui semblent sortir d’un conte maléfique. Des décors qui prennent des formes étranges, des formes tordues et le tout est lié à un déséquilib­re psychique. Un univers étrange qui reflète une époque où les intellectu­els et les artistes allemands vivaient leur «spleen». Plusieurs critiques ont considéré d’ailleurs ce film comme le début du film d’horreur au cinéma. Le film était accompagné par la musique électroniq­ue de «Dhia», un DJ venu de Berlin spécialeme­nt pour le film selon les organisate­urs. Une musique électroniq­ue qui a su valoriser l’univers inquiétant et étrange du film sans tomber dans l’excès, tout en sachant accompagne­r les différente­s phases dramatique­s du film. Une bande sonore sincèremen­t réussie.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia