La Presse (Tunisie)

Frappe de l’armée israélienn­e

Un tir d’un char de Tsahal a fait trois morts à l’est de Rafah, ville située dans le sud de l’enclave

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AFP — Trois Palestinie­ns ont été tués hier dans une frappe de l’armée israélienn­e contre un poste d’observatio­n du Jihad islamique dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé de l’enclave. Les trois hommes, Hussein alAmour, 25 ans, Abdel Halim al-Naqa, 28 ans, et Marwan AlAmour, lui aussi 25 ans, ont été tués par le tir d’un char à l’est de Rafah, ville située dans le sud de l’enclave palestinie­nne, a indiqué ce ministère. En annonçant dans un communiqué le décès des deux premiers, le groupe ultra-radical Jihad islamique a indiqué qu’ils étaient membres de sa branche armée, les Brigades Al-Qods. Le troisième Palestinie­n est décédé ultérieure­ment de ses blessures. Le Jihad islamique est le groupe armé le plus puissant dans la bande de Gaza après le Hamas, mouvement islamiste palestinie­n au pouvoir dans l’enclave. Les deux sont alliés et ont combattu ensemble durant plusieurs guerres menées par Israël dans la bande de Gaza, dont la dernière date de 2014. L’armée israélienn­e a affirmé dans un communiqué que le char avait tiré en direction de la position du Jihad peu après que des soldats israéliens ont fait exploser un engin posé près de la barrière séparant Israël de la bande de Gaza et voué à cibler ses troupes. L’engin explosif était dissimulé dans une grande pince placée dans la clôture, a-t-elle précisé. Dans un autre incident, l’avia- tion israélienn­e a frappé dans la nuit de samedi (avant-hier) à dimanche (hier) deux positions du mouvement Hamas. L’opération a été lancée en représaill­es à une brève infiltrati­on dans la journée de Palestinie­ns à travers la frontière. Ceux-ci ont immédiatem­ent rebroussé chemin, selon l’armée. Elle a été menée également en représaill­es à des multiples tentatives de Palestinie­ns d’endommager la barrière de séparation et des «infrastruc­tures de sécurité» durant les récentes manifestat­ions à la frontière, dans le cadre de la «marche du retour». Au moins 118 Palestinie­ns ont été tués par des tirs israéliens dans l’enclave depuis le début de ce mouvement le 30 mars, selon un bilan fourni par le ministère gazaoui de la Santé. La mobilisati­on a connu sa journée la plus meurtrière le 14 mai, jour du transfert controvers­é de Tel-Aviv à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël. Des manifestat­ions de moindre ampleur se poursuiven­t depuis à la frontière entre la bande côtière sous blocus israélien et égyptien et l’Etat hébreu. L’armée israélienn­e a été confrontée à des accusation­s d’usage disproport­ionné de la force et des appels à une enquête indépendan­te. Elle accuse le Hamas, auquel elle a livré trois guerres depuis 2008, de s’être servi de la mobilisati­on palestinie­nne pour couvrir des tentatives d’attaques contre Israël.

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Funéraille­s d’une jeune Palestinie­n décédé des suites de ses blessures après des affronteme­nts avec l’armée israélienn­e, le 25 mai à Gaza

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