La Presse (Tunisie)

De la responsabi­lité de Nabil Maâloul…

C’est à lui seul que revient le dernier mot. C’est à lui à seul d’assumer les conséquenc­es de ses choix.

- Walid NALOUTI

Le 4 juin prochain, Nabil Maâloul annoncera son verdict en rendant public sa liste des 23 joueurs qui seront retenus pour le Mondial de Russie. En ce sens, six joueurs quitteront ce jour-là le navire et resteront à domicile, scotchés devant leurs téléviseur­s, à regarder leurs camarades affronter l’Angleterre, la Belgique, le Panama et, qui sait, se qualifier au second tour. Le 2 juin prochain, au lendemain du match amical face à la Turquie, les coeurs des joueurs seront sans doute serrés dans l’avion du retour à Tunis. Les coeurs seront serrés non seulement pour les joueurs qui douteront de leur avenir dans la sélection, mais également ceux des joueurs-cadres dont les adieux avec leurs camarades, peut-être des binômes de chambres pour certains, seront difficiles. Et même si les règles du jeu sont ainsi faites, il est toujours pénible pour un joueur qui a participé à la campagne du Mondial de se faire éjecter à la veille du coup d’envoi de la compétitio­n. Comme si on lui dit : «Vous êtes bon pour qualifier l’équipe nationale, mais le Mondial, c’est une affaire d’hommes, des vrais» . Cela en a l’air un peu fort, mais ça se passe comme ça dans la tête des footballeu­rs non retenus, surtout qu’on sait que des joueurs comme Elyès Skhiri, Seïfeddine Khaoui ont débarqué il y a tout juste deux mois avec la certitude d’aller en Russie.

Les cas de Khélifa et Harbaoui

Avec les blessures de Youssef Msakni et Yassine Khénissi, des voix se sont élevées pour réclamer la convocatio­n de Saber Khélifa et Hamdi Harbaoui. Khélifa a fini par être retenu et, pour certains observateu­rs, c’est l’apothéose d’une saison réussie avec le Club Africain. D’autres observateu­rs expliquent sa convocatio­n et celle d’Ahmed Akaïchi par le besoin d’avoir des attaquants rapides, capables d’ouvrir des brèches sur les couloirs et créer ainsi le danger. Concernant Hamdi Harbaoui, des observateu­rs estiment que nous n’avons pas besoin d’un avantcentr­e classique contre l’Angleterre et la Belgique. Un avantcentr­e qui sait conserver la balle, mais qui n’est pas assez rapide. A notre humble avis, Hamdi Harbaoui serait utile à la sélection nationale, rien que pour constituer une doublure pour le poste d’avant-centre, à utiliser comme remplaçant, notamment en cas de blessure. Or, les déclaratio­ns faites il y a quelques jours par Hamdi Harbaoui lui ont fermé définitive­ment les portes de l’équipe nationale. Et il ne peut en vouloir qu’à luimême. Une chose est sûre : le dernier mot revient à Nabil Maâloul. C’est à lui à seul d’assumer les conséquenc­es de ses choix. Nous ne pouvons pas comprendre tous ses choix, mais ce sont les siens et c’est lui qui dirigera la baraque lors du Mondial. C’est lui le capitaine à bord. Il fera des choix que tout le monde doit accepter maintenant et critiquer par la suite. En France, personne ne comprend l’entêtement de Didier Deschamps à s’abstenir à ignorer Karim Benzema. Mais tout le monde accepte son choix. C’est la loi du football

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