La Presse (Tunisie)

Aujourd’hui, le verdict ?

- A.DERMECH

• Les signataire­s du Document de Carthage II se rencontren­t aujourd’hui pour décider du sort de Youssef Chahed et de son gouverneme­nt. Le flou persiste toujours sur la position de ceux qui ont toujours attendu le dernier quart d’heure pour s’exprimer • Le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a signé les 63 points du Document de Carthage II et a mandaté, à la fin de sa réunion tenue hier, le président du mouvement Ennahdha pour poursuivre les négociatio­ns, lors de la réunion prévue aujourd’hui, des signataire­s du Document de Carthage au sujet du 64ème point relatif au maintien ou non du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed. • Tensions et désaccords entre les nidaistes, même parmi ses pionniers, autour de la question relative au limogeage de Youssef Chahed. Les opposants à cette option rejoignent le groupe de députés nidaistes qui ont dénoncé ouvertemen­t l’attitude du directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, et sa fuite en avant, l’accusant de mener le pays vers le chaos.

• Les signataire­s du Document de Carthage II se rencontren­t aujourd’hui pour décider du sort de Youssef Chahed et de son gouverneme­nt. Le flou persiste toujours sur la position de ceux qui

ont toujours attendu le dernier quart d’heure pour s’exprimer • Le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a signé les 63 points du Document de Carthage II et a mandaté, à la fin de sa réunion tenue hier, le président du mouvement Ennahdha pour poursuivre les négociatio­ns, lors de la réunion prévue aujourd’hui, des signataire­s du Document de Carthage au sujet du 64ème point relatif au maintien ou non du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed. • Tensions et désaccords entre les nidaistes, même parmi ses pionniers, autour de la question relative au limogeage de Youssef Chahed. Les opposants à cette option rejoignent le groupe de députés nidaistes qui ont dénoncé ouvertemen­t l’attitude du directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, et sa fuite en avant, l’accusant de mener le pays vers le chaos. Se dirige-t-on vers un remake du scénario qui a fini par obliger, en août 2016, Habib Essid à recourir au Parlement pour le solliciter afin qu’il lui renouvelle sa confiance à lui en personne et à ses ministres, une fois que les pressions sur l’exchef du gouverneme­nt l’obligeant à démissionn­er ont échoué ? Tous les acteurs du paysage politique et civil national se posaient la question hier, à la veille de la tenue du Conseil de la choura d’Ennahdha «pour arrêter la position officielle du parti sur la révocation de Youssef Chahed ou son maintien à son poste au Palais de La Kasbah». La question intervient aussi au moment où la réunion exceptionn­elle de la Commission administra­tive nationale de l’Ugt «se tiendra d’un moment à l’autre», selon la déclaratio­n, vendredi, de Noureddine Taboubi, secrétaire général de la Centrale syndicale ouvrière, pour «décider, le cas échéant, le retrait de l’Ugtt du Document de Carthage» comme l’ont soufflé, samedi 26 mai, certaines sources syndicales à La Presse (voir notre article intitulé «On chauffe les tambours», paru dans notre édition d’hier. Les sources syndicales n’ont pas voulu clarifier ce qu’elles entendent par le terme «cas échéant». Sauf qu’il ne faut pas être un grand connaisseu­r des tractation­s interminab­les entre les différents partenaire­s du Document de Carthage pour comprendre que les syndicalis­tes attendent la position d’Ennahdha devant écouler de la réunion du Conseil de la choura. Samedi dernier, Noureddine Taboubi et Rached Ghannouchi se sont rencontrés pour essayer de trouver une «solution consensuel­le», sauf que d’après les indiscréti­ons ayant filtré de la rencontre, «l’Ugtt est toujours attachée au départ de Youssef Chahed et c’est le degré minimum, au vu des pressions que le bureau exécutif est en train de subir de la part de ses bases syndicales en vue de quitter le Document de Carthage», donc de se retirer de l’expérience du gouverneme­nt d’union nationale, «laquelle expérience n’a aucune significat­ion au cas où l’Ugtt n’y adhérerait pas», comme ne cesse de rappeler le président de la République. Et les mêmes sources d’ajouter : «Rached Ghannouchi n’a pas promis qu’Ennahdha se rangera, aujourd’hui, du côté de l’Ugtt pour exiger le départ de Youssef Chahed. Il a promis de réunir le Conseil de la choura de son parti et d’essayer de le convaincre des dividendes qu’Ennahdha pourra récolter en retirant son soutien à Youssef Chahed». Le conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a signé les 63 points du Document de Carthage II et a mandaté, à la fin de la réunion tenue hier, le président du mouvement Ennahdha pour poursuivre les négociatio­ns, lors de la réunion prévue aujourd’hui, des signataire­s du Document de Carthage au sujet du 64ème points relatif au maintien ou non du chef du gouverneme­nt Youssef Chahed. En tout état de cause, qu’Ennahdha campe sur sa position relative au maintien de Youssef Chahed ou change de position et rejoigne l’Ugtt et que la centrale ouvrière annonce son retrait du Document de Carthage au cas où ses exigences ne seraient pas satisfaite­s, c’est aujourd’hui que le sort de Youssef Chahed sera décidé. Il se trouve qu’il est apparu une donnée constituti­onnelle révélée par le député Mondher Bel Haj Ali (bloc patriotiqu­e) précisant que la révocation de Youssef Chahed et de son gouverneme­nt soit par le biais d’une motion de censure, soit à la suite de sa propre démission n’est possible qu’à condition de lever l’état d’urgence décrété par le président de la République, ces dernières semaines, pour une durée de trois mois. Au même moment, des informatio­ns (fuitant) des Berges du Lac faisaient état, hier, de tensions et de désaccords entre les nidaistes, même parmi ses pionniers, autour de la question relative au limogeage de Youssef Chahed. Les opposants à cette option rejoignent le groupe de députés nidaistes qui ont dénoncé ouvertemen­t l’attitude du directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi, et sa fuite en avant, l’accusant de mener le pays vers le chaos. Celui-ci s’est, en effet, lâché ces derniers jours dans des «statuts» sur Facebook contre le chef du gouverneme­nt (nidaiste), justifiant sa demande de limogeage par l’échec du gouverneme­nt d’union nationale à redresser l’économie et à trouver des solutions aux crises sociales…

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