Les ultras annoncent leur dissolution
Tout comme leurs alter ego d’Al Ahly, les «inconditionnels » de l’autre club cairote ont décidé de renoncer à leurs activités sportives.
Le groupe d’ultras du club égyptien de Ezzamalek, considéré comme illégal par les autorités, a annoncé sa dissolution, moins de deux semaines après celle des ultras d’Al-Ahly, l’autre grande équipe du Caire. Les deux clubs comptent parmi les plus importants d’Afrique. Leurs groupes d’ultras sont dans le collimateur des autorités qui les considèrent comme des entités illégales violentes. Les ultras white knights d’Ezzamalek constituent «seulement une association sportive, sans aucune tendance politique ou affiliation politique» , a déclaré l’un de ses fondateurs aux journalistes avant d’annoncer leur dissolution. Il a, ensuite, symboliquement brûlé la bannière du groupe aux côtés de certains de ses camarades.
Port-Saïd, la goutte qui a fait déborder le vase !
Les ultras d’Ezzamalek et d’Al Ahly sont régulièrement impliqués dans des affrontements, notamment avec les forces de sécurité. En février 2012, au moins 74 personnes, pour la plupart des supporters d’Al-Ahly, étaient mortes dans des heurts au stade de Port-Saïd (Nord) après une rencontre entre le club cairote et l’équipe locale d’Al Masry. Le championnat égyptien, suspendu un temps, s’est par la suite joué sans public dans les gradins. Les autorités ont depuis assoupli l’accès aux stades. Trois ans après cette tragédie, au moins 20 fans d’Ezzamalek avaient eux aussi perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre devant un stade de la capitale. L’an dernier, un tribunal du Caire a condamné 14 personnes, dont des ultras d’Ezzamalek, à des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité, pour avoir participé à ces heurts.