Dynamiser l’économie solidaire

Des lignes de crédit ont été octroyées pour la réalisation de projets dans les zones défavorisées.

La coopération tuniso-italienne a permis à plusieurs projets locaux de voir le jour. L’année dernière, la signature du mémorandum d’entente pour la coopération au développement a abouti à la mise en place d’un programme qui s’étend sur trois ans (20172020) et qui inclut plusieurs projets financés par des crédits et des dons. La volonté de se positionner en tant que partenaire stratégique pour aider à la réalisation des objectifs liés à l’emploi, au développement économique, régional et local et à l’éducation, outre les problèmes liés à la migration a abouti au déblocage d’une enveloppe de 500 millions d’euros par le gouvernement italien qui a été octroyée sous forme de lignes de crédit servant, entre autres, à financer des programmes en cours de réalisation dans le cadre du mémorandum 2017-2020. Les lignes de crédit et les dons qui ont été octroyés obéissent à des priorités sur lesquelles se sont accordés les deux partenaires. L’augmentation substantielle du montant des ressources accordées à ce mémorandum par rapport au précédent traduit la volonté de l’Italie de vouloir contribuer à aider la Tunisie dans la promotion de l’économie solidaire ainsi que de projets visant à impulser l’emploi, la décentralisation et le développement socioéconomique dans les zones défavorisées dites prioritaires. Rjim Maâtoug figure parmi les régions qui ont tiré profit de cette coopération tunisoitalienne grâce à la réalisation d’un projet de réhabilitation de palmeraies qui a permis la création de 2.500 hectares Rjim Maatoug dans une région désertique. A travers ce projet, l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS Tunisie) a engagé une action visant à impulser une dynamique socioéconomique dans la zone grâce à la création d’une activité agricole durable pourvoyeuse d’emplois et qui a un impact direct sur les conditions de vie des habitants de la région. Une action complémentaire, engagée dans ce cadre et qui devra prendre fin en 2019, prévoit, par ailleurs, le renforcement des capacités techniques, organisationnelles et managériales des habitants, l’accès à des instruments de financement pour la mise en oeuvre de micro-projets et la réalisation d’infrastructures visant à améliorer la qualité de vie des autochtones. D’autres projets, dont la plupart devront être achevés à la fin de cette année, ont été également mis en oeuvre. Lancé en 2010, un programme de protection de l’environnement, qui sera achevé à la fin de cette année, inclut des actions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques et de préservation de la Méditerranée grâce à des sessions de formation et d’assitance technique qui ont été assurées par des experts italiens. L’AICS a également engagé des initiatives à caractère social à l’instar de la mise en place d’un programme d’alimentation scolaire dans la région de Zaghouan. Ce projet, qui devra s’achever en 2020, a pour objectif d’améliorer la qualité des repas servis dans les établissements scolaires et de favoriser un accès équitable aux prestations scolaires et à la protection sociale. Un autre programme a également été mis en place pour renforcer les chances de réussite scolaire des enfants issus d’un milieu défavorisé, et ce, à travers un transfert d’expertise visant une amélioration de la formation des enseignants et des compétences des enfants en milieu scolaire. Enfin, la coopération tuniso-italienne est très active en matière de migration et d’emploi à travers des programmes et des projets visant une meilleure participation des jeunes et des migrants de retour au développement et à la croissance économique du pays en mettant à contribution leurs capacités et leurs compétences.