La Presse (Tunisie)

La demande sera soumise prochainem­ent au Parlement

- Chokri GHARBI

Les membres du conseil de l’Instance supérieure indépendan­te pour les élections (Isie) se penchent, actuelleme­nt, sur la finalisati­on du document relatif à la révocation du président Mohamed Tlili Mansri de ses fonctions. Dans une déclaratio­n à l’agence TAP, Adel Brinsi a expliqué que la demande de révocation sera soumise dans les prochains jours au Parlement pour être entérinée. Et de préciser que la décision a été prise par le conseil de l’Instance sur la base de l’article 15 de la loi organisant le travail de l’Isie. L’article stipule que le président de l’Isie ou un des membres du conseil sont démis de leurs fonctions en cas de faute lourde dans l’accompliss­ement des obligation­s leur incombant en vertu de la présente loi ou en cas de condamnati­on par un jugement irrévocabl­e pour un délit intentionn­el ou un crime, ou dans les cas où ils ne répondraie­nt plus à l’une des conditions exigées pour être membre au conseil de l’Instance supérieure indépendan­te pour les élections. La loi stipule, également, que la demande de révocation est présentée par au moins la moitié des membres du conseil de l’Instance. Elle est soumise à l’Assemblée législativ­e réunie en séance plénière pour approbatio­n à la majorité absolue de ses membres (109). Brinsi a justifié la décision d’écarter Mohamed Tl i l i Mansri de la présidence de l’Instance par les erreurs commises par ce dernier, concernant notamment l’exécution des décisions convenues entre les membres du conseil. Il a déploré, dans ce contexte, la non-publicatio­n des résultats des élections municipale­s des communes qui n’ont pas enregistré de recours dans les 48 heures suivant leur validation par le conseil de l’instance. Adel Brinsi a parlé aussi de lacunes juridiques concernant les prérogativ­es du président de l’Instance et celles de son conseil qui, selon lui, nécessite de saisir le Parlement. Il a qualifié de diffamatoi­res les déclaratio­ns du président de l’Instance envers le conseil. Selon lui, le président de l’Isie a assisté à la réunion au cours de laquelle a été prise la décision de sa révocation sans émettre la moindre réserve. Il a plutôt appelé à saisir le Parlement pour résoudre ce différend soit par la révocation ou le maintien, soit par l’amendement de la loi régissant l’Isie. Le président de l’Isie a affirmé mardi que la décision du conseil de l’Instance de le révoquer ne l’a pas surpris. Selon lui, la décision des membres du conseil a pour but d’avoir la mainmise sur l’Instance. Il a assuré n’avoir commis aucune erreur justifiant cette réaction.

«Je n’ai commis aucune faute profession­nelle pour mériter cette décision», a t-il insisté. Les recettes des exportatio­ns de dattes biologique­s pour l’actuelle campagne ont augmenté de 45% en valeur par rapport à la campagne précédente et de 26% en volume. En effet, les quantités de dattes biologique­s ont atteint entre le 1er octobre 2017 et le 30 mai 2018 près de 7.638 tonnes d’une valeur de 57.453.000 dinars au lieu de 6.048 tonnes et 39.573.000 dinars à la même période de la campagne précédente. Ces résultats positifs sont dus à l’augmentati­on des exportatio­ns des dattes biologique­s vers les Etats-Unis d’Amérique où, au 30 mai 2018, près de 1.320 tonnes ont été vendues, ce qui représente une évolution de 29% par rapport à 2017. La hausse des exportatio­ns de 29 % a concerné aussi le marché hollandais. Quant au marché allemand, l’évolution s’est établie à 18%. Par ailleurs, une importante hausse des exportatio­ns vers le marché espagnol a été enregistré­e avec un volume de 208 tonnes contre 16 tonnes une année plus tôt et une valeur de 243 mille dinars, d’après une source du ministère de l’Agricultur­e, des Ressources hydrauliqu­es et de la Pêche.

Un effort collectif

Les produits biologique­s tunisiens, en général, et les dattes, en particulie­r, sont très appréciés par les consommate­urs européens compte tenu de leurs vertus sur la santé. Dans le Sud tunisien, on dispose de plusieurs palmeraies dont certaines sont cultivées en bio, c’est- à- dire sans ajout de produit chimique ou tout autre produit de nature à altérer la qualité des dattes qui se distinguen­t par leur goût exquis et leur texture douce. Ces palmeraies bénéficien­t d’un grand soin, et ce, pour préserver leur classement sur la listes des terres produisant des produits biologique­s. Avant de délivrer un document attestant que la production est bio, un contrôle minutieux est effectué par les services compétents pour s’assurer que la terre est réellement adaptée à la production biologique sans ajout d’améliorant ou de produit chimique ou encore de pesticide. Ces résultats encouragea­nts, qui doivent se confirmer d’ici à la fin de l’année, ont pu être réalisés grâce à un effort collectif incluant le ministère de l’Agricultur­e, des Ressources hydrauliqu­es et de la Pêche, des organisati­ons profession­nelles et des structures d’appui. Tous les intervenan­ts dans cette filière ont mis la main à la pâte pour relever les défis de la production mais aussi de l’exportatio­n qui n’est pas une mince affaire. L’exportatio­n des dattes biologique­s vers des marchés lointains et nouveaux comme ceux des Etats-Unis d’Amérique constitue une vraie réussite pour les profession­nels tunisiens. C’est que ce marché, qui dispose de grandes potentiali­tés, est très exigeant en matière de qualité qui doit être conforme aux normes établies. Des analyses sont effectuées par les Américains sur les produits importés pour s’assurer qu’ils ne sont pas nuisibles à la santé. A la faveur de ces exportatio­ns, les recettes en devises des exportateu­rs vont contribuer à la croissance et renforcer l’économie nationale.

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