Recommandations de l’étude
L’étude a relevé six axes de travail proposés par les entreprises interviewées, pour l’amélioration de l’environnement de l’entreprise, à savoir l’information, les banques, le problème de la corruption, les ressources humaines, l’Etat et les entrepreneurs
information : il s’agit de fournir de l’information économique fiable sur le potentiel, la réglementation et les normes par pays, de favoriser la coopération entre opérateurs pour obtenir et partager l’information fiable et actualisée, d’engager tous les acteurs en place sur les marchés étrangers à collecter et à traiter l’information d’une manière proactive et de créer des synergies avec les opérateurs économiques implantés à l’étranger ainsi qu’avec la diaspora afin de collecter de l’information de manière proactive.
on recommande de favoriser un partenariat win-win avec les PME exportatrices, de sensibiliser leur personnel et développer leurs compétences aux opérations liées au commerce international, d’alléger les procédures et formalités relatives au commerce extérieur, d’instaurer des permanences le samedi, de se développer à l’international et étendre leur réseau en Afrique. Ajoutons à cela, devenir des sources d’information précieuses pour les opérateurs économiques sur les marchés ou elles sont présentes (tel l’exemple d’Attijari Bank au profit des entreprises marocaines), alléger les procédures et formalités relatives au commerce extérieur, instaurer des permanences le samedi et développer des bases de données économiques au profit des opérateurs souhaitant se développer à l’international.
Les banques :
: Il est conseillé de mettre en place un plan de lutte contre la corruption efficace et fiable et de réactiver le service SOS export pour plus d’efficacité et de transparence.
La lutte contre la corruption
il s’agit d’introduire des formations plus axées sur la pratique, d’améliorer la formation en langues, particulièrement en anglais, de proposer des formations spécifiques/ des stages chez les partenaires étrangers pour les collaborateurs chargés des activités à l‘international, de travailler au niveau des universités à développer les soft skills : la communication, le travail en équipe, l’initiative, la résistance à la pression etc., mais aussi encourager à la mobilité des étudiants durant leurs études pour leur permettre une ouverture sur d’autres pays et d’autres cultures.
Les ressources humaines :
on recommande de mettre en place une stratégie nationale pour le développement de l’économie tunisienne et des entreprises à l’international, d’opter pour une stratégie qui valorise l’image des produits et services tunisiens et vendre sur la valeur plutôt que sur le prix, de développer le marketing du pays : développer le made-in, l’image de marque de la Tunisie, qui sera l’ombrelle sous laquelle agiront les opérateurs, de définir une stratégie cohérente pour les différents organismes de soutien: redéfinition des rôles et des fonctions dans un souci de cohérence et de synergie, coopération plutôt que concurrence. Il s’agit également d’instaurer un nouveau cadre réglementaire favorisant les implantations à l’étranger, combler le vide juridique pour permettre à certains secteurs de se développer, faire un benchmark des meilleures pratiques des pays dont les opérateurs réussissent (Maroc, Turquie) et s’en inspirer pour de nouvelles réglementations ou mesures de soutien, participer à l’effort de prospection des nouveaux marchés à l’instar de ce que fait la Turquie : un organisme se charge du travail de prospection pour ouvrir la voie aux opérateurs et leur faciliter l’accès ensuite, multiplier les délégations économiques chapeautées par un responsable politique pour le développement à l’international, etc. Les entreprises ont insisté sur l’importance d’alléger la procédure de contrôle systématique en procédant à des contrôles inopinés et délivrer une sorte de laisser passer, qui reste valable jusqu’au prochain contrôle et d’impliquer l’opérateur à tous les niveaux.
L’Etat :
on recommande d’adopter une stratégie de développement à l’international plutôt que de continuer à exporter au coup par coup, de développer une stratégie pour la segmentation et le choix des marchés, de développer son propre réseau d’affaires à l’international, de promouvoir la coopération plutôt que la compétition entre opérateurs d’un même secteur d’activité et de s’associer dans des groupements d’intérêt à l’instar du Gett, qui regroupe 16 entreprises du domaine des TIC leur permettant d’avoir une masse critique, un partage des coûts de prospection et de communication et plus d’impact au niveau de leurs actions.
Les entrepreneurs : M.O.