Un message plus fort à lancer
Tout à l’heure à Lausanne, notre équipe nationale jouera son quatrième match amical contre la Turquie en guise de préparation pour le Mondial de Russie 2018. La victoire est fortement revendiquée pour ce nouveau rendez-vous afin de confirmer la santé pimpante déjà acquise par le onze national.
Le beau visage et les bonnes impressions laissés par notre équipe nationale lors de ses trois derniers matches-tests, notamment le dernier qui a été livré au Portugal chez lui (2-2), font déjà partie de l’histoire. Les résultats enregistrés jusque-là sont plus que probants et augurent déjà d’une belle aventure à vivre au Mondial de Russie. Ce soir, c’est une nouvelle étape de la préparation qui s’opère avec un certain Tunisie-Turquie qui sera joué sur un terrain neutre, celui de Lausanne en Suisse. Après ses deux victoires réussies contre l’Iran et le Costa-Rica, sur le même score d’un but à zéro et sa belle remontée contre les Portugais détenteurs de la couronne européenne, l’équipe de Tunisie s’expose désormais aux exigences les plus folles de ses supporters qui sont en droit de réclamer une nouvelle victoire aux dépens des Turcs. En effet, une défaite ou même un match nul pourrait tout remettre en question à moins de trois semaines de notre premier match officiel face à l’Angleterre. C’est que la courbe ascendante se soit d’être maintenue pour convaincre davantage et confirmer. De plus, la Turquie est loin d’être un foudre de guerre devant lequel il n’y a rien à faire.
Un mental fort à consolider
En effet, nos appréhensions à propos d’une sélection tunisienne hésitante manquant de moyens et de confiance en soi sont bel et bien chassées depuis que la troupe à Nabil Maâloul a enchaîné les résultats positifs. Et en toute logique, ce n’est pas la Turquie qui devrait rompre la série rose de notre onze national se trouvant au firmament de son éclosion. Une nouvelle victoire aujourd’hui intimidera sans doute nos adversaires et donnera plus d’arguments pour bien négocier les matches officiels. Ce sera donc un message fort que nos interlocuteurs de Russie recevront comme un vrai déclenchement des hostilités, provenant d’une équipe culottée au mental de fer à souhait. Ce match-test sera aussi le dernier avant l’envoi à la Fifa de la liste définitive des 23 joueurs tunisiens qui prendront part à la joute mondiale. Sur ce point, personne n’aimerait être à la place de Nabil Maâloul qui dispose actuellement d’une trentaine de joueurs dont il est contraint d’éliminer six ou sept. Ce sera pénible et pour les «bannis» de dernière minute et pour le coach qui s’est toujours soucié de faire régner une ambiance très bon enfant au sein du groupe. C’est donc une sorte d’épée de Damoclès qui sera placée au-dessus des têtes de plusieurs joueurs dont les moins chanceux verront leur rêve de jouer la Coupe du monde douloureusement brisé. Quelle sera la formation qui bénéficiera de la confiance de Maâloul tout à l’heure ? Pour le moment, on peut avancer l’idée que le coach national, par souci d’ancrer davantage la cohésion au sein de son équipe-type, ne procédera pas à un changement notable dans ses compartiments de jeu (sauf pour quelques postes). Farouk Ben Mustapha serait en ballottage avec Moez Hassen, auteur d’une bonne prestation lors de ses deux matches amicaux joués jusqu’à présent avec l’équipe nationale. Paradoxalement, Maâloul n’a pas d’autre choix que de faire tourner l’effectif de base composé d’au moins seize ou dix-sept joueurs afin de pouvoir y voir plus clair quant au onze rentrant à aligner face à l’Angleterre le 18 courant. De plus, Moez Hassen et Ben Mustapha, qui ont les plus fortes chances de garder les filets au Mondial, auront besoin d’un maximum de temps de préparation et de tests pour être fin prêts le jour «J». De toutes les manières l’on s’oriente vers l’enrôlement à un ou deux éléments près de l’équipe qui a donné satisfaction lors de la deuxième mi-temps du match Portugal-Tunisie, et ce, avant les remplacements. Quoique la défense qui a donné quelques soucis en première mi-temps puisse être un peu remaniée. Franchement, à l’exception de certains joueurs clés comme Wahbi Khazri, Naïm Sliti, Anis Badri, Ferjani Sassi et Ali Maâloul, tous les autres se valent. Et ce ne sont pas les individualités qui font la nouvelle équipe nationale. C’est plutôt son jeu collectif bien développé qui fait sa force et qui prédomine. Pour ce qui est de Wahbi Khazri qui a repris les entraînements après sa blessure musculaire, il pourrait faire une petite apparition ce soir en fin de match quoiqu’il serait plus judicieux de le ménager et de le voir en pleine possession de ses moyens lors du dernier match amical à livrer à l’Espagne en Russie le 9 de ce mois.