La Presse (Tunisie)

27 dossiers de corruption transférés à la justice

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Au moins 27 dossiers de corruption administra­tive et financière liés à l’action municipale ont été transférés à la justice en 2017, a indiqué, jeudi soir, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib.

Au moins 27 dossiers de corruption administra­tive et financière, liés à l’action municipale ont été transférés à la justice en 2017, a indiqué, jeudi soir, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) Chawki Tabib. S’exprimant à Sousse en marge d’une soirée ramadanesq­ue sur les principaux enseigneme­nts des élections municipale­s, Tabib a fait savoir que les dossiers de corruption présumée portent sur la malversati­on et l’octroi d’autorisati­ons pour la réalisatio­n de lotissemen­ts de manière illégale. Les dossiers portent également sur « le népotisme » dans l’attributio­n de concession­s pour la gestion du marché hebdomadai­re de Monastir, la falsificat­ion de contrats de vente et la corruption financière. Le président de l’Inlucc a exhorté la société civile à appuyer les efforts des conseils municipaux, issus du scrutin du 6 mai 2018 et à prendre part aux travaux de leurs réunions. Par ailleurs, « entre 80 000 et 100 000 déclaratio­ns de patrimoine seront déposées auprès de l’Instance natio- nale de lutte contre la corruption chaque année, une fois le projet de loi n°2017-89 relatif à la déclaratio­n de patrimoine, à la lutte contre l’enrichisse­ment illicite et les conflits d’intérêts adopté», a indiqué hier le président de l’instance Chawki Tabib. L’Etat doit, selon lui, doter l’instance des moyens nécessaire­s à la gestion de ces dossiers, à leur stockage et à la réception des alertes de corruption. « Nous avons aménagé un bureau pour la réception des déclaratio­ns de patrimoine et commencé la formation du personnel qui s’en chargera», a assuré Tabib, appelant l’Assemblée des Représenta­nts du Peuple à renforcer le budget de l’instance et à assumer sa responsabi­lité dans la lutte contre la corruption. Tabib a rappelé qu’une fois adopté, ce projet de loi permettra d’élargir le cercle des personnes concernées par la déclaratio­n de patrimoine et de criminalis­er le conflit d’intérêts et de l’enrichisse­ment illicite. « Cependant, la loi doit comporter les articles nécessaire­s à son applicatio­n afin d’éviter d’éventuels blocages au niveau des textes d’applicatio­n». Il a cité le cas de la loi arrêtant les conditions et les procédures de l’alerte éthique et de la protection des lanceurs d’alerte qui attend encore les textes d’applicatio­n. Sur un autre plan, le président de l’Inlucc a fait observer que le parlement n’a pas encore signé la stratégie nationale de lutte contre la corruption, mettant toutefois en avant la contributi­on de l’Assemblée au renforceme­nt du dispositif législatif y afférent. Tabib s’exprimait en marge d’un atelier de réflexion organisé par l’ARP sur le projet de loi n°2017-89 relatif à la déclaratio­n de patrimoine, à la lutte contre l’enrichisse­ment illicite et les conflits d’intérêts. Le bureau de l’ARP a examiné, jeudi, le rapport de la commission de la législatio­n générale sur le projet de loi en question. La députée, membre de la commission, Hajer Ben Cheikh Ahmed a indiqué qu’une plénière sera consacrée, à la fin du mois en cours, à l’examen de ce projet de loi.

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