La loi, rien que la l oi
DANS les situations exceptionnelles, il faut prendre des mesures exceptionnelles. Hier, les sanctions auxquelles beaucoup de Tunisiens appelaient depuis la catastrophe de Kerkennah sont tombées. Elles ont visé, en premier lieu, les responsables directs du laisser-aller sécuritaire affligeant qui a ouvert la voie «aux marchands de la mort» et aux barons qui les manipulent pour agir à leur guise, au vu et au su de tout le monde comme si la Tunisie n’était plus un pays souverain où la loi est au-dessus de toutes les personnes et de toutes les considérations. La révocation d’une dizaine parmi les responsables sécuritaires dans la région du drame, accompagnée du limogeage du ministre de l’Intérieur, constitue un message clair de la part des présidents de la République et du gouvernement : la récréation est terminée et il est temps que l’Etat reprenne son droit absolu à imposer son autorité sur le terrain partout dans le pays, à redresser les erreurs ou les errements de ceux qui se croient au-dessus de la loi ou protégés indéfiniment par une quelconque partie comme le laissent entendre certains à la faveur de la cavale interminable de l’exministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.
Il est également temps de mettre un terme définitif aux agissements de ceux qui n’hésitent pas à recourir à un discours droit-del’hommiste trompeur transformant les coupables en victimes que d’aucuns vont jusqu’à exiger qu’ils soient dédommagés.
Il s’agit également de répandre parmi l’opinion publique le sentiment que l’ère de l’impunité est révolue à jamais et que les sanctions ne toucheront pas uniquement les «seconds couteaux», c’est-à-dire les chefs de poste de police qui gèrent la situation sécuritaire à Kerkennah en campant dans un bureau à Sfax.
Hier, le président de la République a reçu le chef du gouvernement, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères et le S.G. de l’Ugtt. Un seul grand thème : la situation sécuritaire et l’urgence de trouver une solution à la crise actuelle.
Et le premier pas à franchir sur cette voie est bien celui de sévir fermement contre les contrevenants mais dans le respect de la loi.
Il est temps que l’etat reprenne son droit absolu à imposer son autorité sur le terrain partout dans le pays, à redresser les erreurs ou les errements de ceux qui se croient au-dessus de la loi ou protégés indéfiniment par une quelconque partie comme le laissent entendre certains à la faveur de la cavale interminable de l’ex-ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.