La Presse (Tunisie)

La loi, rien que la l oi

- Par Abdelkrim DERMECH

DANS les situations exceptionn­elles, il faut prendre des mesures exceptionn­elles. Hier, les sanctions auxquelles beaucoup de Tunisiens appelaient depuis la catastroph­e de Kerkennah sont tombées. Elles ont visé, en premier lieu, les responsabl­es directs du laisser-aller sécuritair­e affligeant qui a ouvert la voie «aux marchands de la mort» et aux barons qui les manipulent pour agir à leur guise, au vu et au su de tout le monde comme si la Tunisie n’était plus un pays souverain où la loi est au-dessus de toutes les personnes et de toutes les considérat­ions. La révocation d’une dizaine parmi les responsabl­es sécuritair­es dans la région du drame, accompagné­e du limogeage du ministre de l’Intérieur, constitue un message clair de la part des présidents de la République et du gouverneme­nt : la récréation est terminée et il est temps que l’Etat reprenne son droit absolu à imposer son autorité sur le terrain partout dans le pays, à redresser les erreurs ou les errements de ceux qui se croient au-dessus de la loi ou protégés indéfinime­nt par une quelconque partie comme le laissent entendre certains à la faveur de la cavale interminab­le de l’exministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.

Il est également temps de mettre un terme définitif aux agissement­s de ceux qui n’hésitent pas à recourir à un discours droit-del’hommiste trompeur transforma­nt les coupables en victimes que d’aucuns vont jusqu’à exiger qu’ils soient dédommagés.

Il s’agit également de répandre parmi l’opinion publique le sentiment que l’ère de l’impunité est révolue à jamais et que les sanctions ne toucheront pas uniquement les «seconds couteaux», c’est-à-dire les chefs de poste de police qui gèrent la situation sécuritair­e à Kerkennah en campant dans un bureau à Sfax.

Hier, le président de la République a reçu le chef du gouverneme­nt, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères et le S.G. de l’Ugtt. Un seul grand thème : la situation sécuritair­e et l’urgence de trouver une solution à la crise actuelle.

Et le premier pas à franchir sur cette voie est bien celui de sévir fermement contre les contrevena­nts mais dans le respect de la loi.

Il est temps que l’etat reprenne son droit absolu à imposer son autorité sur le terrain partout dans le pays, à redresser les erreurs ou les errements de ceux qui se croient au-dessus de la loi ou protégés indéfinime­nt par une quelconque partie comme le laissent entendre certains à la faveur de la cavale interminab­le de l’ex-ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli.

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