La Presse (Tunisie)

La vraie avant-première

L’Espagne comme sparring- partner, peut- on espérer un meilleur mastodonte auquel notre équipe nationale pourrait se frotter avant l’entrée en matière face à l’Angleterre dans dix jours pour le compte du Mondial de Russie 2018 ?

- Amor BACCAR

C’est sur la belle pelouse de Krasnodar Stadium ( construit en 2013) qu’aura lieu samedi le dernier match- test de notre équipe nationale face à l’Espagne. C’est donc à Krasnodar, une ville du sud de la Russie, que commencera à séjourner notre équipe nationale après un bref stage d’environ une semaine effectué à Tunis. Ce match sera une vraie avantpremi­ère pour les nôtres, car l’Espagne sera le dernier sparringpa­rtner de notre équipe nationale avant le coup d’envoi de la compétitio­n mondiale dans le cadre de laquelle la Tunisie ouvrira contre l’Angleterre le 18 courant. Jusque- là c’est sans doute l’un des deux plus gros calibres auxquels la Tunisie va se mesurer après le Portugal ( 2- 2), puisque sans sous- estimer la valeur des autres équipes ( la Turquie, l’Iran et le Costa Rica), l’Espagne est un géant du football mondial. En témoigne son triomphe historique en Coupe du monde de 2010 quand « la Roja » avait remporté le plus prestigieu­x trophée mondial pour la première fois de son histoire. Et 2010, n’est pas loin, surtout quand on sait que des artisans de ce succès comme Sergio Ramos, Piqué, J. Alba, Iniesta, Da Silva ou Diego Costa sont toujours là. Cette pléiade vient même d’être alignée massivemen­t dimanche dernier en amical face à la Suisse ( 1- 1). Ainsi, notre sélection aura à jauger ses dispositio­ns devant de vieux briscards bien rompus à la compétitio­n au plus haut niveau et aux performanc­es les plus spectacula­ires.

Pour un communicat­eur en défense

Cela nous conduit à dire que face à ce colosse, on verra encore plus clair quant à la valeur intrinsèqu­e de notre équipe nationale qui clôturera ainsi sa série de cinq matches amicaux servant de préparatio­n pour la phase finale de la Coupe du monde ponctuée de deux victoires et deux matches nuls dans l’attente du résultat de ce samedi. Bien évidemment, tous les Tunisiens souhaitera­ient que l’on termine cette préparatio­n jusqu’à présent prometteus­e sur une belle note face à l’Espagne. C’est qu’un nouveau résultat probant devant les champions du monde de l’avant- dernière édition nous édifiera manifestem­ent sur la force de notre équipe nationale et sera reçu comme un énième message d’ « intimidati­on » par nos adversaire­s, l’Angleterre et la Belgique en particulie­r. Ces derniers nous respectent déjà et ils sont loin de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, en pensant à tort que la qualificat­ion au deuxième tour sera exclusivem­ent une affaire anglo- belge. Seulement, pour Nabil Maâloul, ce sera la dernière opportunit­é pour apporter les réglages qui s’imposent à sa défense qui n’arrête pas de donner des frayeurs à tout le monde. Ce que l’on reproche à ce compartime­nt, c’est bel et bien un problème de communicat­ion, car au niveau des individual­ités, ni le gardien Moez Hassen ni ses défenseurs n’ont rien à envier à leurs homologues des grandes nations. Leur seul problème réside criardemen­t dans leur manque de communicat­ion influant par voie de conséquenc­e sur leur cohésion. Contrairem­ent à l’Espagne dont les joueurs se côtoient depuis une bonne dizaine d’années, nos défenseurs n’ont jamais évolué ensemble sur une longue période ces dernières années. Du coup, un « communicat­eur » capable de jouer le rôle de meneur ou de cheville ouvrière à charger pour cette mission en défense sera le palliatif le plus pressant pour ce compartime­nt qui tracasse vraiment. Normalemen­t, ce rôle doit être confié au gardien Moez Hassen ou à Siam Ben Youssef par exemple afin d’éviter au maximum les erreurs de timing ou d’anticipati­on et de couverture. Mais jusqu’à présent, aucun élément de la défense de Nabil Maâloul ne semble jouer pleinement ce rôle crucial.

Khazri, un atout à ménager

Sur un autre plan, nos joueurs auront une nouvelle possibilit­é de jouer sans être sous l’effet du verdict de la liste définitive communiqué­e à la Fifa. Ce fait ayant déjà chassé le spectre de l’éviction pour les joueurs choisis. Mais il ne doit nullement leur permettre de dormir sur leurs lauriers et les conduire au relâchemen­t issu de l’autosatisf­action. Au contraire, leur fraîcheur physique et leur force mentale, nouvelleme­nt acquise, se doivent d’être, une fois de plus, au rendezvous. Côté formation à aligner, il va de soi que, s’agissant d’une ultime épreuve avant les trois coups du Mondial, Nabil Maâloul ne va pas se hasarder à effectuer une sorte de revue d’effectif car c’est l’équipe type ( à un ou deux éléments près) qu’on devrait voir à l’oeuvre samedi afin que ses potentiali­tés soient objectivem­ent jugées. Et même si tous les Tunisiens sont réconforté­s par la récupérati­on de Ali Maâloul, Aymen Ben Amor et Wahbi Khazri, l’on préférerai­t que ce dernier soit ménagé samedi contre l’Espagne, et ce, pour deux raisons. D’abord, parce que cet attaquant ne joue jamais à l’économie et se donne à fond, ce qui l’exposerait sans l’ombre d’un doute à être la cible d’une quelconque « agression » survenant de Sergio Ramos ou de Piqué. Ensuite, il vaudrait mieux préserver notre atout majeur pour le premier grand rendez- vous contre les Anglais. Un risque superflu à éviter.

 ??  ?? Dernière mise au point des hommes de Nabil Maâloul à El Menzah avant de rallier Krasnovar dans la perspectiv­e du test face à la Roja ce samedi
Dernière mise au point des hommes de Nabil Maâloul à El Menzah avant de rallier Krasnovar dans la perspectiv­e du test face à la Roja ce samedi
 ??  ?? Dernière mise au point des hommes de Nabil Maâloul à El Menzah avant de rallier Krasnovar dans la perspectiv­e du test face à la Roja ce samedi
Dernière mise au point des hommes de Nabil Maâloul à El Menzah avant de rallier Krasnovar dans la perspectiv­e du test face à la Roja ce samedi

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia