La Presse (Tunisie)

19 plages impropres à la baignade

Alors qu’elles avaient été classées l’année dernière impropres à la baignade, cinq plages ne figurent plus cette année sur la liste noire grâce à l’aménagemen­t de digues destinées à les protéger de la pollution

- I.H.

Alors qu’elles avaient été classées l’année dernière impropres à la baignade, cinq plages ne figurent pas cette année sur la liste noire grâce à l’aménagemen­t de digues destinées à les protéger de la pollution

La direction de l’hygiène du milieu relevant du ministère de la Santé vient de publier la liste des plages impropres à la baignade. Celle-ci, qui comporte cette année 19 plages, est pratiqueme­nt similaire à celle de l’année dernière, à quelques exceptions près. Pour déterminer le niveau de pollution et le risque que représente­nt les plages polluées pour la santé des baigneurs, 2.144 prélèvemen­ts ont été effectués le long de la zone côtière pour détecter la présence d’éventuels germes pathogènes à travers les analyses microbiolo­giques et évaluer la susceptibi­lité des plages à la pollution. Ces deux critères ont été combinés et analysés par un logiciel informatiq­ue qui a été créé sur les directives de l’OMS. L’évaluation précise par ce logiciel des analyses microbiolo­giques et de la susceptibi­lité des plages à la pollution a abouti à un classement des plages en fonction de la qualité des eaux et se base sur une appréciati­on variant de très médiocre à très bonne. 54% des plages sur tout le territoire ont été classées très bonnes, 21% sont bonnes, 6% sont assez bonnes, 13% nécessiten­t le suivi et 4% des plages sont, par contre, de qualité très médiocre. Parmi elles, 19 plages ont été classées impropres à la baignade à cause de la qualité médiocre de leur eau qui a été polluée par les eaux usées déversées dans les oueds et qui débouchent dans la mer.

Cinq plages ne figurent plus dans le classement de cette année Celles-ci se trouvent dans six gouvernora­ts, dont ceux de l’Ariana et de Bizerte. Grâce à l’aménagemen­t de digues destinées à les protéger de la pol- lution, cinq plages ne figurent plus cette année sur la liste noire alors qu’elles avaient été classées l’année dernière impropres à la baignade. Parmi celles-ci, citons, entre autres, la plage de Sidi Hachane (Menzel Abderrahma­ne), le canal 2 de Zarzouna, la plage se trouvant en face de la station d’épuration de Dar Chaâbane (gouvernora­t de Nabeul), Oued Boukhamsa, Oued Hamdoun (gouvernora­t de Sousse) et le rejet de Oued Meliane. Les résultats de ces analyses ont montré que les eaux de ces affluents ont été polluées par les eaux usées ainsi que par les rejets clandestin­s. « Nous avons procédé à des prélèvemen­ts afin d’évaluer le degré de contaminat­ion sur le plan microbiolo­gique des mers non profondes, a expliqué M. Mohamed Rebhi, directeur de l’hygiène du milieu au ministère de la Santé. Il faut savoir que le risque lié à la contaminat­ion des eaux de baignade est assimilabl­e à la contaminat­ion des eaux de boisson. La présence de germes dans l’eau de baignade peut provoquer des infections dermiques et gastriques chez les baigneurs. C’est pour cette raison que nous procédons à l’analyse microbiolo­gique des eaux de baignade dans le but d’évaluer le risque pour la santé de ces derniers» . Afin de lutter contre la pollution des plages, la direction de l’hygiène du milieu du ministère de la santé a informé le ministère de l’Environnem­ent et les collectivi­tés locales sur la nécessité de dévier les eaux traitées usées afin d’éviter qu’elles ne soient déversées dans la mer. A défaut, « il faudrait renforcer le traitement des eaux usées déversées dans les oueds », a conclu le directeur de l’hygiène du milieu.

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