Savoir défendre…
Ce n’est pas une question de défenseurs seulement, mais aussi d’organisation défensive. Jusqu’à maintenant, ce n’est pas la meilleure copie.
il y a une «supériorité numérique» en phase de récupération et de placement défensif. Ensuite, ce bloc n’a pas fonctionné avec la même qualité, vu la différence de niveau et de forme des défenseurs titularisés. Qu’est-ce qui a manqué à notre défense? C’est surtout la constance dans la phase de repli et de marquage. On a perdu la concentration pour quelques moments, et ceci coûte cher. Au-delà du match amical de l’Espagne, ce qui compte, c’est de régler la défense et l’organisation défensive pour le match de l’Angleterre du 18 juin. Contre Rashford, Kane, Sterling ou Lingard, une petite seconde d’inattention sur le marquage, un mauvais repli ou une baisse de régime se payent cash.
Hésitation…
La bonne organisation défensive, chose que Maâloul n’a pas trouvée jusque-là, dépend dans le cas de la sélection de deux facteurs. La composition type des 5 défenseurs (y compris le gardien) et le nombre et la prestation des milieux récupérateurs en soutien aux défenseurs. Pour le premier point, le sélectionneur national semble confirmer Moez Hassan comme gardien principal, Meriah comme défenseur axial et Maâloul comme latéral gauche. Pour le poste de latéral droit, Negguez et Bronn sont encore en course, tout comme S. Ben Youssef et Benalouane pour le deuxième axial. Pour les milieux récupérateurs, Nabil Maâloul a toujours affectionné un trio qui donne de la densité au milieu et qui couvre mieux l’axe de la défense en phase défensive. La question-clé à ce sujet est de savoir si Ben Amor, la pièce maîtresse de la récupération au milieu, peut retrouver toutes ses sensations pour le match contre l’Angleterre. Car, jusqu’à maintenant, on a opté pour un duo pour rajouter un milieu offensif. Sassi et Skhiri seront-ils associés à Ben Amor pour un trio fort qui réduit les espaces et qui rassure sur le plan de la couverture? On va attendre ce que Maâloul va préparer. Mais une chose est sûre, jouer devant, attaquer, faire une bonne impression ne doit pas être assimilé à une distraction défensive. Savoir défendre, éviter d’encaisser des buts, étouffer l’adversaire en l’empêchant de jouer, ce n’est pas une mauvaise stratégie. Défendre avec un bloc uni et soudé ne veut pas dire se résigner et subir le jeu. Nous n’avons pas, franchement, les moyens de jouer l’attaque à outrance contre l’Angleterre et la Belgique. Cela, on doit le comprendre. Jouer bien, jouer notre chance chaque fois que l’occasion se présente, passe obligatoirement par une saine stratégie défensive.