Ils viennent au bon moment
La sélection n’est plus ce qu’elle était. Même si elle est encore prête à accuser certains relâchements, certaines défaillances, notamment d’ordre physique et défensif. Elle est entrée aujourd’hui dans un contexte innovant, en attendant bien sûr la grande confirmation plus que jamais attendue au Mondial. Ce qui est rassurant, c’est que sa gestion au quotidien ou à long terme n’est plus conservatrice. Cela est visible à travers ses différents modes de fonctionnement. Les joueurs sont entrés dans une phase de concurrence directe où les différentes contraintes et obligations de chacun et de chaque compartiment sont désormais tirées vers le haut. Ceux qui arrivent à s’y faire une place savent parfaitement que les dispositifs liés au travail technique, tactique et physique ont changé. Ils n’ont plus la même signification. Ou presque. Ceux qui sont dans le bain depuis longtemps ont compris aussi qu’ils doivent savoir évoluer. Le problème est que l’environnement dans lequel évoluait l’équipe dans le passé a longtemps souffert d’un cadre artificiel. Ce qui a été entrepris pendant de longues années jusque-là en demi-mesure s’est avéré incomplet et dans le meilleur des cas palliatif. Les bons constats amènent souvent les grands changements. La sélection a fortement progressé. Loin des excès et des jugements précipités, l’on est en droit de penser qu’elle emmagasine de la confiance et qu’elle installe un mode et un modèle qui prennent de plus en plus de la consistance. Une génération de joueurs trace son chemin. La majorité a le profil de passer au-devant de la scène. Elle est bien indiquée pour la compétition et les exigences actuelles. Même en l’absence de Msakni, on a tout simplement des noms qui viennent au bon moment. Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est que cette équipe a les qualités requises. Au-delà des résultats, c’est la vocation collective qui est finalement abordée. Par conséquent valorisée. Avec du retard, ou à temps ? La question n’est pas là. L’important, c’est le rôle des joueurs sur le terrain et leurs nouvelles prérogatives. On s’investit dans les choix stratégiques, les équilibres sportifs. On a une bonne idée de ce que représente le football en sélection, ou le football en général… Dans la tenue globale sur un match, dans les vertus collectives et dans tout le reste, il y a tant de promesses pour que l’on puisse rompre avec une époque qu’on espère aujourd’hui révolue. La force d’une équipe est de se construire en permanence et dans la durée. Elle ne doit pas vivre seulement avec les victoires, mais aussi et surtout s’épanouir sur le terrain. Il y a aujourd’hui forcément une bonne matière à réflexion sur les aptitudes de la sélection. Sur les choix tactiques, sur les convictions de jeu et sur les dispositions des joueurs retenus. Il n’est plus difficile de deviner que le modèle préconisé renvoie l’idée d’un rendement collectif et d’une solidarité à toute épreuve et qu’il est à la base de tout ce qui se conçoit et se développe. La manière à la fois simple et décisive, le goût prononcé pour l’effort, le surpassement. Cette aptitude à aller plus loin que ce que l’on ne peut imaginer met en évidence un état d’esprit, un accomplissement, un mode de comportement bien particulier. La réalité sportive de plus en plus rebondissante, de plus en plus expressive.
Les bons constats amènent souvent les grands changements. La sélection a fortement progressé. Loin des excès et des jugements précipités, l’on est en droit de penser qu’elle emmagasine de la confiance et qu’elle installe un mode et un modèle qui prennent de plus en plus de la consistance. Une génération de joueurs trace son chemin. La majorité a le profil de passer au-devant de la scène. Elle est bien indiquée pour la compétition et les exigences actuelles. Même en l’absence de Msakni, on a tout simplement des noms qui viennent au bon moment.