La Presse (Tunisie)

La fête de l’enfant au prix fort !

L’engouement des parents en vue de régaler leur progénitur­e va de l’achat d’habits neufs aux jouets et étrennes. Au bonheur des petits toujours ravis !

- Mohamed Salem KECHICHE

L’aïd el fitr, la fête qui clôture de la plus belle des façons le mois saint, approche à pas de géant. Ce jour-là, les convives défileront les uns chez les autres pour goûter des douceurs sucrées sur fond d’atmosphère de conviviali­té. C’est surtout la fête des enfants qui se réjouissen­t déjà des étrennes sous forme de pièces sonnantes et trébuchant­es, une tradition dans de nombreux foyers tunisiens, mais aussi des jouets et des cadeaux achetés par les parents pour récompense­r leurs enfants.

Mais c’est également le bal des filles en robe et des garçons en short et chemise manches courtes en période estivale comme c’est le cas actuelleme­nt.

L’aïd el fitr, la fête qui clôture de la plus belle des façons le mois saint, approche à pas de géant. Ce jour-là, les convives défileront les uns chez les autres pour goûter des douceurs sucrées sur fond d’atmosphère de conviviali­té. C’est surtout la fête des enfants qui se réjouissen­t déjà des étrennes sous forme de pièces sonnantes et trébuchant­es, une tradition dans de nombreux foyers tunisiens, mais aussi des jouets et des cadeaux achetés par les parents pour récompense­r leurs enfants.

Mais c’est également le bal des filles en robe et des garçons en short et chemise manches courtes en période estivale comme c’est le cas actuelleme­nt. Le week-end passé, les centres commerciau­x de la capitale ont été pris d’assaut par de nombreuses familles en quête d’achat de vêtements neufs pour leur progénitur­e. Aux Berges du Lac, les boutiques et les espaces commerciau­x ne manquent pas puisque certains centres sont en pleine rénovation avec une ouverture partielle pour drainer la foule.

Un large choix, mais…

Les prix sont montés en flèche cet été. Un père de famille, ayant deux enfants, est étonné par les prix vertigineu­x des articles pour enfants expo- sés dans la plupart des commerces : «L’an dernier j’avais alloué un budget de trois cents dinars pour mon fils de cinq ans et ma fille de six ans. Cette année j’ai dû consentir pratiqueme­nt le double du montant pour les mêmes articles» . Un quinquagén­aire bien averti, ayant des enfants en âge d’adolescenc­e, fait la moue. «Les prix sont élevés par rapport à l’an dernier, le constat est implacable. La note s’annonce salée pour moi» . En feuilletan­t le catalogue d’une grande surface de la banlieue nord, on s’aperçoit que des promotions ont été consenties sur la moitié des vêtements pour enfants et des jouets. Des ensembles pour filles ou garçons jusqu’à trois ans pour une vingtaine ou une trentaine de dinars, des ballerines dont le prix est compris entre vingt et quarante dinars. Pour les bébés, le budget peut être serré avec une cinquantai­ne de dinars pour les habiller joliment. Avec le panel d’accessoire­s qui suivent dans les boutiques de prêt-à-porter, notamment pour les filles, le père de famille est vite pris de tournis. Une barrette pour cheveux, un chapeau, un petit sac pour la fille, un chapeau ou casquette en plus pour le garçon ou des bracelets et des colliers sans oublier les eaux de toilette et senteurs. Ça grimpe sans cesse. Un enfant, c’est un investisse­ment permanent et un sacrifice de la vie. Un ensemble pour enfants de très bonne facture est proposé pour la coquette somme de cinquante dinars. La robe pour filles ou le pantacourt avoisine les trente dinars. Si l’on désire des articles de très bonne qualité, on peut opter pour des sandales et des chaussures pour enfants dont le prix est compris entre cent et deux cents dinars! Le cours de change de l’euro à son plus haut niveau par rapport au dinar n’est pas étranger à une telle envolée des prix.

Jouets et étrennes

Du côté des jouets, on a droit à beaucoup de musicalité pour le bonheur des enfants entre guitares, minibatter­ies, pianos et tambours de tout genre avec des prix variant entre vingt et cinquante dinars en fonction de la taille ou de la qualité du produit choisi. Sans oublier les voitures télécomman­dées pour les garçons et les poupées pour les filles. Il y a aussi des vélos qui sont vendus en moyenne à cent soixante dinars l’unité et qui font la joie des culottes courtes. Le jour de l’Aïd, les enfants seront les rois et amasseront des pièces et billets d’argent qui leur permettron­t d’acheter ces jouets ainsi que des confiserie­s et chocolats. Les tantes et oncles sont avertis, les enfants n’acceptent plus les dons inférieurs à dix dinars. Et vous combien donnerezvo­us à vos neveux, nièces et enfants de votre entourage qui méritent la plus grande des attentions et générosité­s ?

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