Feuilletons… et autres «échauffourées»
Apropos des principaux feuilletons ramadanesques, nos collègues Neïla Gharbi et Samira Dami ont, pratiquement, tout dit. Le meilleur du pour, comme le contre le plus pertinent. Neïla Gharbi a, à notre avis, relevé la grosse faille de «Chouerreb» en insistant sur un défaut de casting, en l’occurrence le premier rôle confié à Lotfi Abdelli. Sans doute vrai : d’autres physiques, plus «marqués», moins «lisses»,auraient mieux convenu. Samira Dami a quelque peu partagé la critique en soulignant le côté «surfait», plutôt «mimétiste» du jeu. Mais elle a, en plus,et à juste titre, rejeté l’argument «moralisateur» soulevé par certains médias et à travers les réseaux sociaux. On est dans l’art. Le créateur est libre du choix et du traitement de ses sujets, pourvu qu’il mène son travail à bien. Quant à protéger nos gosses des images violentes ou «libertines», prévenir sur générique aurait simplement suffi ; pourquoi donc tout ce boucan ? Pour ce qui est de «Taj el hadhra», moins de réactions en général, mais, précisent les sondeurs de toujours, moins d’audience aussi. D’aucuns en ont déduit que le téléspectateur tunisien préfère le drame social à la fiction historique. Faux ! Sinon comment expliquer son engouement, son amour fou pour «Harim essoltane» ? Plus juste est de conclure à deux choses : – D’abord, que nos amis turcs savent y faire,eux. – Ensuite,et comme le remarque si bien Samira Dami,dans le genre (à preuve ce «Taj el hadhra» tel que filmé par Sami Fehri) nous n’excellons, pour l’heure, que dans le «copiercoller». Voilà ! Rien d’autre à ajouter. Ou si, peut-être, hors produit, hors contenu. Dans cette bataille de l’audimat. «Chouerreb» contre «El hadhra», et vice versa : féroce, cette année ; ne lésinant sur aucun moyen pour terrasser le concurrent. Notamment : ces acteurs «vedettes» qui défilent de chaînes en chaînes pour s’asséner les pires coups. Un déluge d’intox, d’invectives et d’insultes qui supplantent les vieux conflits d’intérêts. A écouter certains, cela va plus loin, ce sont des carrières entières que l’on cherche à détruire. Pis : des honneurs et des réputations qu’on veut salir à jamais. On insiste : pas que l’argent, pas que le marché. Mais des moeurs artistiques qui écopent, à leur tour, de la dérive générale, du «tout permis» ambiant. Les précurseurs ? Les inspirateurs et les continuateurs ? Les «humoristes» de l’après-Révolution. Transfuges de l’Isad, ou sortis de nulle part, d’un peu partout, d’on ne sait où, qui profitent du rire facile d’un public crédule, fraîchement «libéré», pour se proclamer «idoles du peuple», «stars» ou «génies». Qui ne répercutent, à tout prendre,qu’étalage d’ego, prétention, vulgarité. Les «échauffourées» sur antennes et plateaux entre Lotfi Abdelli, Mohamed Ali Nahdi, Salam, Karim Gharbi, jusqu’entre ceux-ci et de dignes représentants de l’ancienne école, laissent un goût amer, à chaque fois. Le théâtre, la scène, le milieu des Arts, ne sont-ils pas en train de toucher le fond ? Urgent, le coup d’arrêt !
A propos des principaux feuilletons ramadanesques, nos collègues ont pratiquement tout dit. Le meilleur du pour,comme le contre le plus pertinent… Rien à ajouter… ou si, peut-être…hors produit, hors contenu, dans cette bataille de l’audimat…notamment ces acteurs vedettes qui défilent de chaînes en chaînes pour s’asséner les pires coups…