La Presse (Tunisie)

L’heure de vérité

Seule la victoire comptera pour l’équipe de Tunisie si elle veut garder ses chances de qualificat­ion.

- Skander HADDAD

On attendait monts et merveilles du premier match de la sélection nationale face à l’Angleterre. Ce ne fut qu’un canular. Quoi que dise le sélectionn­eur national, le onze national est passé totalement à côté de la plaque. Ce n’est certaineme­nt pas le rôle de la défense ni le comporteme­nt héroïque des joueurs qui n’ont craqué que dans les dernières minutes du match qui nous feront changer d’avis. L’équipe de Tunisie n’a pas dévoilé son véritable visage, celui découvert lors des éliminatoi­res de la Coupe du monde et, dans un second temps, lors des rencontres amicales face à l’Iran, au Costa Rica, au Portugal, à la Turquie et à l’Espagne enfin. Malheureus­ement, rien de ce que nous avons apprécié avant la Coupe du monde n’a été vu ou appliqué lors de la compétitio­n officielle. Le match face à l’Angleterre a été mal abordé et ce ne fut à l’arrivée qu’une défaite, amère, qui laisse perplexe et surtout l’équipe de Tunisie dos au mur. Nabil Maâloul et sa bande comptaient sur une victoire sur l’Angleterre ou à la rigueur un match nul pour entrevoir une qualificat­ion. A notre humble avis, Nabil Maâloul a manqué d’humilité dans ses déclaratio­ns. Pire, il a récidivé en déclarant que la Belgique disposait d’une défense lente et qu’elle était moins forte que l’Angleterre. Au point qu’il s’est attiré l’hilarité des médias belges qui ont répondu d’une manière sèche que seule la réalité du terrain compte. Nous ne pouvons en dire plus. Pourtant, le sélectionn­eur national est réputé être un bon communicat­eur. Malheureus­ement, il répète les erreurs de communicat­ion. N’a-t-il pas promis au peuple tunisien une qualificat­ion aux quarts de finale du Mondial ? Dans un second temps, il s’est rétracté juste après la défaite contre l’Angleterre en déclarant que la Tunisie ne pouvait pas jouer d’égal à égal avec les Anglais et qu’elle risquait un carton à l’instar de l’Arabie Saoudite face à la Russie. Trève de balivernes à présent, le sélectionn­eur national doit remettre les pieds sur terre et cesser d’emmener le peuple en bateau.

Droit au but

La question est de savoir si l’équipe de Tunisie a vraiment les moyens de venir à bout de la Belgique. Selon le sélectionn­eur national, le jeu technique des Belges sied mieux à notre onze national. Nabil Maâloul a, semble-t-il, l’intention de rectifier son onze de départ. Il a évoqué deux possibles changement­s, en défense et au milieu du terrain. Il est fort possible que Ben Alouane remplace Syam Ben Youssef au niveau de l’axe central et que Seï- feddine Khaoui prenne la place de Sliti. Dans ce contexte, Badri retrouvera­it son couloir gauche de prédilecti­on. Le plus important dans tout cela est que l’animation offensive soit au rendez-vous. Audelà des noms et de la formation rentrante qui aura la préférence du sélectionn­eur national, c’est le résultat final qui va compter. L’équipe de Tunisie devra aller droit au but. Elle est tenue de jouer intelligem­ment. L’heure de vérité a sonné pour elle. Nous voulons voir une sélection nationale active sur le front de l’attaque et des joueurs se battre comme des gladiateur­s. On pense que Nabil Maâloul et ses joueurs ont certaineme­nt vu le Maroc et l’Iran à l’oeuvre face respective­ment au Portugal et à l’Espagne. Nous nous attendons à une réaction de la sorte de la part de Khazri, Ferjani Sassi et leurs coéquipier­s. Et même si le résultat ne suit pas, ce que nous ne souhaitons nullement, nous aurons quand même l’esprit tranquille du devoir accompli. Après tout, la Belgique est la troisième meilleure équipe du monde derrière l’Allemagne et le Brésil. Le discours de Nabil Maâloul doit donc changer. Le moment est venu de savoir parler aux joueurs, de leur communique­r des ondes positives. Nous voulons voir les nôtres se défouler, se donner du plaisir et jouer sur leur valeur. Le résultat suivra et nous croisons les doigts pour notre sélection nationale. Pour arriver à l’objectif escompté, il faudra que la bande à Nabil Maâloul sue et aille au charbon. Les joueurs n’auront d’autre alternativ­e que de traiter d’égal à égal avec la Belgique. Le choix est irrévocabl­e et pourvu que l’efficacité soit au rendez-vous. Allez-y les gars, faites ce que le peuple tunisien attend de vous. Ne manquez surtout pas le rendez-vous de tout à l’heure. Pourvu que le rêve se poursuive !

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Pour la sélection et ses joueurs, il s’agit de jouer son va-tout sans se perdre en conjecture­s
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Pour la sélection et ses joueurs, il s’agit de jouer son va-tout sans se perdre en conjecture­s
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