La Presse (Tunisie)

La Belgique est coriace !

- K.B.

En battant facilement le Panama, les camarades de Hazard ont démontré qu’ils sont redoutable­s offensivem­ent. Mais ils hésitent encore entre la méfiance et l’ambition.

Intouchabl­es lors des éliminatoi­res du Mondial 2018, avec neuf victoires et un nul, les protégés de Roberto Martinez se sont qualifiés sans problème pour leur deuxième Coupe du monde consécutiv­e. Cependant, en dépit de leur force offensive guidée par Eden Hazard et consorts, les Belges ont le syndrome de leur éliminatio­n en quart de finale du dernier Euro 2016. Les camarades de Courtois n’aiment pas du tout se mettre dans la peau du favori. Ils préfèrent les technicien­s qui disent qu’ils ont une bonne équipe pour faire carrière dans ce Mondial 2018. Après leur échec en 2016, il y a eu une petite révolution avec l’exentraîne­ur d’Everton, le recrutemen­t de Roberto Martinez. Il a eu l’audace de mettre les cadres de l’équipe dans leur position préférenti­elle, à l’instar de Hazard et de Bruyne. Ils ont vite apprécié en optant pour la méthode anglaise qui correspond bien aux qualités de tous les joueurs internatio­naux belges. Le nouveau sélectionn­eur Martinez a travaillé la tactique et il n’y a pas mal d’évolutions à ce niveau-là. Le coach national a mis rapidement en place cette défense, à trois qui a très bien fonctionné et a bien avantagé Hazard, le meilleur des Diables Rouges. Il a été associé à bon escient et dans de bonnes conditions à De Bruyne, Mertens, Lukaku et Carrasco. Ces derniers sont devenus des garanties d’occasions de but. Et ça paye, puisque la Belgique a réussi à marquer toutes les 20 minutes lors des éliminatoi­res du Mondial 2018.

Nainggolan : un joueur indiscipli­né

Le problème Radja Nainggolan est venu au mauvais moment perturber la sérénité de l’équipe belge. En effet, non retenu par Martinez, les journalist­es ont profité de l’écart du pivot de la Roma pour faire des polémiques. Mais le sélectionn­eur belge s’est expliqué : «Il n’a pas sa place dans mon système, le 3-5-2. J’ai besoin d’un joueur devant la défense qui contrôle et qui reste en place, à l’instar de Witsel ou Fellaini, Nainggolan est un joueur indiscipli­né et porté toujours à l’avant. C’est un choix purement sportif». La Belgique s’expose sur les côtés. Face à une opposition relevée —et par moments contre le Panama—, le risque d’explosion tactique demeure. La ligne défensive est faite pour jouer haut mais dès qu’un contre est bien mené, la défense se retrouve en difficulté. Le repli défensif de Carrasco n’est pas assez cohérent. Avant de chercher l’espace dans leur dos, les Belges doivent réfléchir d’abord à la façon de l’empêcher de créer des solutions avec Hazard ou de Bruyne. Contre l’Egypte, l’Arabie Saoudite et le Panama, la solidité du bloc belge a été quelquefoi­s déverrouil­lée. On espère que la Tunisie attaque pour inquiéter sérieuseme­nt l’arrièregar­de belge. Cette dernière avec Courtois, Vertonghen ou Alderweire­d n’a encaissé que six buts lors des éliminatoi­res. Ce système (avec ses points forts et ses points faibles) correspond à la stratégie de l’entraîneur. Il fait ses choix en jouant bien et en gagnant aussi.

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