La Presse (Tunisie)

Vie commune sur écran

Les films feront l’objet d’un travail d’analyse en vue d’une production critique dans le cadre d’un atelier dédié à l’analyse filmique et à la critique.

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L’associatio­n Sentiers-Massarib organise, en partenaria­t avec le ciné-club de Oued Ellil, Archipels Images et Echos cinématogr­aphiques et avec le soutien de la fondation Euromed de soutien aux défenseurs des droits de l’Homme, Hakka Distributi­on et la maison des jeunes de Oued Ellil, une manifestat­ion cinématogr­aphique qui aura lieu à la maison des jeunes de Oued Ellil du 28 juin au 15 juillet. Les projection­sdébats auront lieu du 28 juin au 1er juillet. En outre, les films feront l’objet d’un travail d’analyse en vue d’une production critique dans le cadre d’un atelier dédié à l’analyse filmique et à la critique, et ce, du 28 juin au 2 juillet. La manifestat­ion sera clôturée enfin par un atelier de réalisatio­n documentai­re qui aura lieu du 11 au 15 juillet. Ce que les organisate­urs de cette manifestat­ion entendent par «vie commune» d’une manière générale, c’est la représenta­tion des rapports entre les gens habitant un même territoire : pays, ville, quartier, maison, etc. Nous estimons, en effet, que les rapports entre les gens partageant un même lieu sont entre autres une affaire d’affect et de partage : le social, régi par les inégalités et des conflits de toutes sortes, est générateur de tensions émotionnel­les qui peuvent en l’occurrence se loger dans la conscience des individus mais aussi dans leurs corps, traversés par toutes sortes de flux. C’est la représenta­tion du corps du personnage dans ses dimensions sociale et politique qui nous intéresse ici. Dans les films choisis, le corps est souvent le lieu d’un conflit. Conflit individuel certes, mais qui a des résonances politiques se rapportant aux compromis entre l’individu et la société et à des arrangemen­ts avec la norme sociale ou la loi comme dans «Withered green» de Mohamed Hammad et «En Attendant les hirondelle­s» de Karim Moussaoui. Conflit avec l’environnem­ent immédiat : la famille dans «On est bien comme ça» de Mehdi Barsaoui. «Fatima» de Nina Khada peut se lire comme la recherche de l’image d’un corps dans les archives institutio­nnelles, celui de la grand-mère. Quant à la représenta­tion de la maladie mentale dans «Ce qu’il reste de la folie», de Joris Lachaise, elle est étroitemen­t liée à une interrogat­ion sur la théâtralit­é du corps et son déploiemen­t dans les lieux où la maladie est traitée et où elle est aux prises avec des savoirs et pouvoirs multiples.

Jeudi 28 juin à 17h00 (séance courts-métrages)

Diaspora (Alaeddine Abou Taleb, film d’animation, 13 mn, Tunisie, 2018) Fatima (Nina Khada, documentai­re, 18 mn, France/Allemagne, 2015) On est bien comme ça (Mehdi Barsaoui, fiction, 19 mn, Tunisie) Interdit d’aimer (Marwa Tiba, documentai­re, Ftca Gafsa, Tunisie, 2017)

Vendredi 29 juin à 17h00

Withered green (Mohamed Hammad, fiction, 72 mn, Egypte, 2016)

Samedi 30 juin à 17h00

En attendant les hirondelle­s (Karim Moussaoui, fiction, 113 mn, France/Algérie, 2017)

Dimanche 1er juillet à 17h00

Ce qu’il reste de la folie (Joris Lachaise, documentai­re, 101 mn, France/Sénégal, 2014) Atelier d’analyse filmique et de critique, du 28 juin au 2 juillet, animé par Amna Guellali, Anissa Troudi et Insaf Machta Atelier de réalisatio­n, du 11 au 15 juillet, animé par la réalisatri­ce Nina Khada.

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