Le rouge triste !
La Tunisie n’a jamais existé face à ces «diablotins» de Belges !
La Tunisie n’a jamais existé face à ces «diablotins» de Belges !
La Belgique, ça va beaucoup trop vite devant ! Trop vite pour une Tunisie nonchalante, irrésolue, poussive et plutôt engourdie au niveau des trois lignes de jeu. Il faudra du temps pour s'en remettre, c'est sûr ! Mais quand les supporters tunisiens se seront remis de cette déculottée, ils comprendront que leurs préférés n'ont ni le niveau, ni l'ambition, ni même la volonté de proposer un rendement à la hauteur des attentes. Hazard, De Bruyne, Carasco, Meunier… en quatre passes, les Diables Rouges sont devant le but, et le dernier geste est quasiment toujours réussi. Sale temps pour Nabil Maâloul, pointé du doigt comme le responsable majeur de ce naufrage et de cette faillite collective. En cause, la totalité de ses choix, son discours condescendant, sa posture discutable et son approche hallucinante du haut niveau (une équipe taillée pour les ¼ selon lui !).
Accusés, levez-vous !
Si sur la scène continentale, la Tunisie a souvent marché sur l'eau (quoique !). Au Mondial, les coéquipiers de Ali Maâloul se sont débattus en pleine tempête. En clair, sur deux matches, ils ne sont jamais parvenus à mettre un crampon devant l'autre, en somme…! Les chiffres sont là. Implacables. 7 buts encaissés et ce n'est pas cher payé ! « La stat » fait froid dans le dos. Et autrement chiffré, cela revient à quasiment céder par deux fois à chaque mi-temps disputée. Alors, à qui la faute ? Au système ? Non! Le désormais 4-3-3 à la sauce Maâloul, inauguré pour la petite histoire dès son baptême du feu, ne saurait être remis en cause. Il a fait ses preuves en qualifications. Mais ce fut face à du menu fretin. Donc, si on raye le dispositif, restent les hommes, naturellement, coeurs de cible à juste titre. Revue de détail en enlevant des «coupables», le gardien Moez Hassen et son alter ego Farouk Ben Mustapha, irréprochables. En témoigne d'ailleurs leurs arrêts réflexes face aux « Three Lions » et contre les « Diables Rouges ».
Opération portes ouvertes !
Devant le dernier rempart maintenant, ce n'est pas la même musique. Sur le flanc, Ali Maâloul a affiché ses limites et son manque de rigueur défensive. Sur son côté, il n'a pas manqué de poursuivre gaiement son opération portes ouvertes ! Au coeur de la défense, ça ressemble beaucoup à l'axe … du mal ! On joue avec le frein à main depuis un bon moment. Lenteur au niveau de la relance, hésitations, aucune projection, manque de lucidité balle au pied et absence de leadership. Il y a avarie au sein du Team Tunisie ! Balayés par une Belgique tout en maîtrise, les Tunisiens ont donc été surclassés à la régulière. Un revers presque évident, qu'ils n'auront pas la possibilité d'effacer maintenant ! Il faudra pourtant sauver l'honneur face au modeste Panama, à condition de bien digérer cette seconde claque de la phase de groupe. Ne nous voilons pas la face. C'était à craindre et même attendu. La vitesse de Lukaku, les fulgurances d'Eden Hazard et la pugnacité de Mertens ont fait exploser un verrou tunisien nullement fermé à double tour. Et pour cause, il fallait avancer pour marquer et espérer gagner. Sauf qu'à ce jeu, l'on s'expose, subissant le contrecoup de son audace pas souvent payante !
Le symbole du calvaire
Symbole de ce calvaire, le sociétaire d'Al Ahly du Caire, Ali Maâloul. Celui qui s'est imposé, au fil des rencontres, comme un titulaire en puissance, a chaviré. Effacé comme un débutant par witsel et Meunier. Malchanceux et maladroit. Sans ampleur dans sa lutte avec l'ailier de débordement adverse. Il a vécu l'enfer, encore une fois ! Bref, à l'image de son « latéral-volant », la Tunisie n'a pas suffisamment existé ! Tout simplement ! N'accablons pas trop Ali Maâloul cependant. Son début d'après-midi a peut-être été cauchemardesque. Mais il ne peut assumer, à lui tout seul, l'ensemble des maux tunisiens. « Ses complices » sur le terrain, ont eu également leur part de responsabilités. Quand on aborde le haut niveau, il n'y pas que le talent ou le plan de jeu. Il y a aussi la « grinta », l'endurance mentale autant que physique. Comment on aborde les duels (box to box), la négociation de la seconde balle, la justesse dans ses interventions. Il faut maintenant reconnaître avec lucidité et clairvoyance les difficultés de ses préférés. Les espaces laissés dans le dos, les largesses défensives. Que de paramètres qui ont fait que c'était difficile d'espérer autre chose ! L'on retiendra en somme de ce carton infligé qu'il fallait raisonner collectivement pour réaliser une prestation digne d'éloges. L'on se souviendra aussi de cette communication d'avant-match de type martiale, mais soignée de la part du staff technique. Sauf qu'une fois sur le terrain, de ces bonnes intentions, il n'en restait pas grand-chose !