Un statu quo lassant
EN qui faut-il avoir confiance en cette période de cacophonie, de déclarations contradictoires et d’attente lassante ?
Qui faut-il croire parmi les acteurs politiques agissant sur la scène nationale : Youssef Chahed et ses ministres qui semblent enfin décidés à entamer l’exécution des grandes réformes à l’instar de la restructuration du système de sécurité sociale ou la réforme éducative, ou les chefs des partis et les responsables des organisations professionnelles décidés à avoir, à tout prix, la peau du locataire du palais de la Kasbah ?
Les deux interrogations s’imposent d’autant plus que le président de la République continue à observer un silence assourdissant et aussi troublant dans la mesure où il autorise toutes les interprétations et ouvre la voie à toutes les hypothèses et à l’éclosion des scénarios les plus invraisemblables.
Et face à cette situation où tout le monde propose ses solutions comme étant les plus appropriées à la crise actuelle, où les acteurs politiques, qu’ils appartiennent au pouvoir ou qu’ils s’activent dans l’opposition, guettent la moindre déclaration ou petite phrase du chef de l’Etat pour se positionner en prévision des prochaines échéances, l’on s’interroge sur le degré de résistance du gouvernement de Youssef Chahed qui s’est transformé, malgré lui, en gouvernement de gestion des affaires courantes et aussi en une équipe ministérielle qui essaye de préserver le minimum de solidarité et de cohésion gouvernementale.
Sauf qu’à suivre les dernières décisions du gouvernement, on est en droit de s’interroger comment ces décisions seront exécutées dans l’atmosphère actuelle marquée par un statu quo suffocant : une équipe ministérielle qui bénéficie du soutien verbal d’un seul parti politique déterminé à la lâcher à tout moment au cas où il obtiendrait les assurances ou les dividendes qu’il réclame.
Beaucoup d’analystes estiment que lors des périodes transitoires, il faut s’attendre à toutes les surprises et invraisemblances.
En Tunisie, il semble que sept ans après la révolution, la transition ne fait que commencer.
Qui faut-il croire parmi les acteurs politiques agissant sur la scène nationale : Youssef Chahed et ses ministres qui semblent enfin décidés à entamer l’exécution des grandes réformes à l’instar de la restructuration du système de sécurité sociale ou la réforme éducative, ou les chefs des partis et les responsables des organisations professionnelles décidés à avoir, à tout prix, la peau du locataire du palais de la Kasbah ?