Le projet se concrétise
150 artistes, entre instrumentistes, chanteurs solistes de renommée, choristes, danseurs et figurants se produiront dans des décors, une scénographie et des costumes réalisés en Tunisie.
La Cité de la culture à Tunis a abrité, hier, une conférence de presse sous le patronage du ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, et en présence de Lorenzo Fanara, l’ambassadeur d’Italie à Tunis, et le directeur de L’Ente Luglio Musicale Trapanese, et Saïma Sammoud, directrice du Pôle Musique et Opéra, pour annoncer les dates de présentation du célèbre Opéra Aida de Giuseppe Verdi. Le spectacle qui sera présenté, à l’amphithéâtre romain d’El Jem, le samedi 30 juin, et l’amphithéâtre romain de Carthage, le jeudi 5 juillet, est le fruit d’une collaboration entre L’Ente Luglio Musicale Trapanese qui célèbre cette année ses 70 ans et le Théâtre de l’Opéra de Tunis. «L’opéra a été sauvé in extremis il y a un mois», a rappelé Mohamed Zinelabidine et d’ajouter que l’Anep (l’Agence nationale de mise en valeur et d’exploitation du patrimoine archéologique et historique) s’étant désistée, le pro- jet avait alors été annulé et que c’est grâce à la détermination de l’ambassadeur italien et de luimême que cette résidence, création et présentation, va pouvoir se poursuivre. M. Lorenzo Fanara a, de son côté, souligné l’envergure de ce projet et d’affirmer : «La réalisation d’une semaine d’opéra en Tunisie implique deux buts importants qui sont la promotion de l’opéra, une partie fondamentale de notre identité culturelle et également la promotion du tourisme en Tunisie». L’opéra Aida dans cette nouvelle version mise en scène par Andrea Certa, fait intervenir l’Orchestre symphonique tunisien, l’orchestre de l’Opéra de Tunis et l’Orchestra Sinfonica e Coro del Luglio musicale Trapanese. 150 artistes, entre instrumentistes, chanteurs solistes de renommée, choristes, danseurs et figurants se produiront dans des décors, une scénographie et des costumes réalisés en Tunisie (à Bizerte plus précisément). La célèbre oeuvre de Verdi, qui raconte l’histoire d’amour en temps de guerre entre Aida, princesse éthiopienne devenue esclave, et Radamés, général égyptien du pays des Pharaons, a été créée le 24 décembre 1871 à l’Opéra Khédival du Caire, premier opéra d’Afrique construit sous le règne du Khe- dive Ismail, grand passionné d’art lyrique. Commandé par le Khedive Ismail à l’occasion de l’inauguration, le 1er novembre 1869, du Canal de Suez, ce chef-d’oeuvre a depuis, été présenté dans des versions revisitées sur les plus grands opéras au monde.