La Presse (Tunisie)

Poésie, musique pour la paix

En cette première soirée poétique qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive, la poésie des mots s’est associée à la beauté du lieu pour de merveilleu­x moments d’égarement où l’imaginatio­n se fait reine.

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Le coup d’envoi de la 5e édition du Festival internatio­nal de poésie de Sidi Bou Saïd a été donné vendredi soir pour trois jours de fête poétique au grand bonheur des passionnés de belles paroles rythmées concoctées par des poètes venus des quatre coins du monde. En cette première soirée poétique qui s’est prolongée jusqu’à une heure tardive, la poésie des mots s’est associée à la beauté du lieu pour de merveilleu­x moments d’égarement où l’imaginatio­n se fait reine. Toute la poésie du monde s’est réunie du 22 au 24 juin à Sidi Bou Saïd. La cérémonie inaugurale a commencé par des récitals de poètes venus d’Arabie Saoudite, d’Irak, de Malte, d’Espagne, de France, du Maroc, de Taiwan et de Turquie en plus de la Tunisie. Le rendez-vous des poètes avec leur public s’est fait sur trois endroits de Sidi Bou Said qui connaît, en ces veillées estivales, une affluence massive des vacanciers. Les récitals ont été une véritable ballade dans la beauté des langues avec des poètes comme la Maltaise Elisabeth Grech dont la langue raisonne en des mots assez proches du dialectal tunisien. La poétesse n’a pas manqué d’évoquer cette ressemblan­ce due à la forte influence de la culture arabe dans ce pays exercée depuis les premières musulmanes. Le périple en Méditerran­ée conti- nue avec le célèbre poète italien, Davide Rondoni, qui a donné lecture de son texte en italien suivie d’une traduction en français. Le Turc Efe Duyan, dont l’oeuvre est traduite en plusieurs langues, a emporté tout le charme de sa ville natale, Istanbul, dans la poésie de ses mots. Un peu plus loin, les mots et leur esthétique qui capte les âmes emmènent vers le Mandarin de l’Asie de l’Est sur la péninsule de Taiwan. Une poésie assez mélodique, universell­e et profonde dont l’effet dépasse la barrière de la langue. La poésie arabe s’est manifestée dans ses plus belles expression­s qui logent dans la langue de Sibawayh assez riche en métaphores et images poétiques. Parmi les hôtes, le Palestinie­n Ali Al Ameri, le Saoudien Al Khounaizi et les Irakiens Salah Faik et Hatif Janabi qui représente la Pologne où il est installé depuis longtemps. De Tunisie, les lectures ont été variées, entre la poésie des anciens rodés à manipuler le verbe comme Samir Marzouki et celle des nouveaux comme Sabri Rahmouni. Cette 5e édition placée sous le signe «Trois jours de poésie, de musique et de paix» est dirigé par le poète Moëz Majed. Neuf poètes tunisiens y participen­t parmi 26 poètes représenta­nt 15 pays du sud de la Méditerran­ée.

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