La Presse (Tunisie)

La Colombie vaporise la Pologne

-

Supérieure dans tous les secteurs de jeu et emmenée par son trio Falcao-James-Cuadrado, la Colombie a disposé d’une Pologne qui quitte le Mondial par la petite porte.

Trente-deux ans qu’il attendait ça. Privé de Coupe du monde en 2014, Radamel Falcao voulait croquer dans le Mondial 2018, pour ne rien avoir à regretter. Alors il a planté le premier but de sa carrière dans la compétitio­n, en crucifiant Szczęsny d’un extérieur du pied malin. Un pion pour l’histoire et pour sécuriser le succès des siens, qui ont gobé tout cru de bien faibles Polonais ce dimanche, qui doivent déjà se résoudre à dire bye bye au Mondial. Première certitude d’avant-match : les supporters colombiens, beaucoup plus nombreux en tribunes, ont décidé de dégommer les fans polonais à l’applaudimè­tre. C’est toujours ça de gagné pour les Cafeteros, qui se font d’abord bouger par l’impact physique des Polonais en début de rencontre, avant de mettre la patte sur le ballon. De quoi donner d’entrée le ton du match. La Pologne, pataude balle au pied, a prévu de se castagner en défense, quand les Colombiens déroulent leur jeu habituel, tout en passes courtes et en dédoubleme­nts. Falcao en profite pour promener son popotin un peu partout pour combiner avec ses partenaire­s et lance successive­ment en déviation James et Quintero, qui allument quelques étincelles dans la surface adverse. Cuadrado, lui, a décidé de donner de l’amour au monde du football. L’ailier de la Juventus distribue les crochets dans la surface, puis place un centre-tir que Szczęsny détourne du bout du gant. Premier et dernier avertissem­ent pour les Polonais. Dans la foulée, James balance un bonbon sur le crâne de Yerry Mina, qui a tout le temps de fusiller Szczęsny de près. La Pologne, morose, va devoir décoller de son perchoir : on n’a vu ni Robert Lewandowsk­i, ni Piotr Zieliński dans le premier acte, complèteme­nt asphyxiés par le pressing colombien.

Les Aigles blancs à la peine

Pour tenter d’enfin gober un peu d’air, le bloc polonais se découvre en montant d’un cran. Une fausse bonne idée qui laisse encore plus d’espace à Juan Cuadrado. Lancé comme un dragster en profondeur, l’ailier sert Falcao, qui envoie malheureus­ement sa frappe vers l’infini et au-delà. C’est ballot, mais, en face, les hommes de Nawałka ne créent toujours rien offensivem­ent. Du coup, Robert Lewandowsk­i s’énerve en s’offrant grâce à un contrôle de martien une belle situation dans la surface. Mais David Ospinia se sacrifie pour la Nación en se prenant le ballon dans le bide. Sereins, les poulains de Pékerman abandonnen­t plus volontiers la possession, mais Radamel Falcao, lui, a toujours la dalle. Parfaiteme­nt servi en profondeur par Quintero, El Tigre crucifie Szczęsny de l’extérieur du pied. Son premier but en Coupe du monde, à 32 piges. Ça valait le coup d’attendre. La Pologne, elle, ne peut plus que regarder ses chaussette­s. Cuadrado, parfaiteme­nt lancé par un caviar de James, conclut alors l’affaire d’un plat du pied soyeux. Rideau. Rincés, dépassés, les Aigles blancs doivent se résoudre à déjà quitter le Mondial russe, après avoir pris zéro point en deux matchs. La Colombie, elle, a toujours son destin en main. Les hommes de Pékerman auront l’opportunit­é de décocher leur billet pour les huitièmes face au Sénégal. Et s’ils continuent de jouer de cette manière, les Lions de la Téranga auront sans doute de quoi se faire du souci d’ici jeudi prochain.

 ??  ?? Radamel Falcao, intenable !
Radamel Falcao, intenable !

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia