La Presse (Tunisie)

Le Fades accorde à la Tunisie un prêt de 400 MD

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L’Assemblée des représenta­nts du peuple (ARP) a adopté, lors d’une plénière tenue hier, le projet de loi N°27/2018 portant approbatio­n de la convention de prêt conclue le 28 février 2018, entre le gouverneme­nt de la République Tunisienne et le Fonds arabe pour le développem­ent économique et social (Fades) pour la contributi­on, à hauteur de 400 millions de dinars, au financemen­t du projet d’appui à l’enseigneme­nt primaire, avec 88 voix pour, 7 abstention­s et 6 voix contre. Réagissant aux interventi­ons des députés, le ministre du Développem­ent, de l’Investisse­ment et de la Coopératio­n internatio­nale, Zied Laâdhari, a affirmé que les financemen­ts mobilisés ces dernières années dans le cadre de la coopératio­n internatio­nale en faveur du secteur éducatif s’élèvent à 1.200 millions de dinars, ce qui confirme la priorité accordée à ce secteur vital. Le ministre a également assuré que les financemen­ts mobilisés en faveur de ce secteur n’entrent pas dans le cadre des programmes d’appui budgétaire mais sont destinés à financer des projets spécifique­s, soulignant l’engagement du gouverneme­nt à garantir la traçabilit­é de ces financemen­ts et l’évaluation de leur impact. Il a, par ailleurs, rappelé que la Tunisie était le premier pays au monde à avoir contracté, durant les années 60, des financemen­ts auprès de la Banque mondiale pour financer l’éducation, ce qui a positiveme­nt impacté le niveau des compétence­s tunisienne­s. Le ministre a, en outre, évoqué les décisions prises en faveur de l’éducation lors du Conseil ministérie­l du 21 février 2018, dont la réactivati­on du fonds d’appui aux établissem­ents éducatifs et la diversific­ation de ses sources de financemen­t. Il s’est également arrêté sur la question de la numérisati­on de l’éducation évoquée par plusieurs députés, considéran­t que «la numérisati­on de l’école n’est pas un luxe mais une nécessité dictée par la transition numérique qui s’opère dans le monde. Si cette transition était ratée, cela causerait une nouvelle forme d’analphabét­isme, celui numérique qui limitera l’accès de nos jeunes au marché de l’emploi». Le ministre a assuré que les financemen­ts mobilisés dans le cadre de la coopératio­n internatio­nale en faveur de l’éducation s’inscrivent dans le cadre d’une vision globale de la réforme de ce secteur, réfutant l’existence d’injonction­s de la part de la Banque mondiale pour privatiser l’éducation.

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