Ils ont tous manqué de tact…
Joueurs comme journalistes auraient pu éviter des scènes désobligeantes à l’égard de leurs statuts respectifs
Dans la lignée de ce que nous avons publié sur les colonnes de notre journal La Presse sur les irrégularités qui nous ont fait et continuent à nous faire du tort au Mondial de Russie, nous nous intéresserons dans cet article aux incidents regrettables qui ont eu lieu en Russie entre Ferjani Sassi, Hamdi Naguez d’un côté et nos confrères Abdessalem Dhifallah de Mosaïque FM et Haïthem Rachdi de Hannibal TV de l’autre. Un clash qui aurait pu être évité, car s’ils se trouvent tous en Russie, ce n’est pas dans le cadre d’un voyage privé, mais en mission officielle. Joueurs comme journalistes sont partis en Russie pour le travail, les uns sur le terrain, les autres en tribune de presse. Et même s’ils font des métiers différents, ils sont tous présents en Russie dans le cadre d’une compétition officielle, voire l’évènement planétaire le plus important de l’année. Et si le public tunisien a impressionné en Russie, donnant une belle image de notre pays, le comportement des officiels laisse à désirer, particulièrement après la correction infligée par les Belges. Dans le camp de la Tunisie, l’ambiance est devenue électrique. La déception est telle que le sélectionneur national pense aligner demain contre le Panama une formation fortement remaniée, donnant l’occasion aux joueurs qui n’ont pas pris part aux deux premiers matches de participer au Mondial russe avant de plier bagage.
Les nerfs à fleur de peau !
Les joueurs tunisiens ont, depuis la raclée de samedi dernier, les nerfs à fleur de peau, Ferjani Sassi et Hamdi Naguez en particulier. Les deux joueurs ont eu une altercation avec nos confrères Haïthem Rachdi et Abdessalem Dhifallah, refusant de leur accorder des déclarations en marge de la séance d’entraînement de lundi dernier. Les joueurs ont fait des reproches aux journalistes à cause de la matière diffusée sur leurs organes de presse respectifs. Or, un footballeur professionnel doit accepter la critique, voire la satire. De leur côté, nos confrères auraient pu éviter d’entrer en contact avec ces joueurs et ressentir avec leur flair de journalistes que Sassi et Naguez n’étaient pas disposés à accorder des déclarations. Et si le refus de donner des déclarations est sujet à débat, c’est le comportement des joueurs qui pose problème. A notre humble avis, les responsabilités sont partagées. Les uns comme les autres ont tort d’avoir laissé la situation dégénérer. Un minimum de retenue est exigé dans ce genre de situations. Et pour finir, qu’on soit footballeur ou journaliste, on doit bien choisir ses propos à l’antenne et soigner son comportement en public.