La Presse (Tunisie)

Un inoxydable dernier rempart !

Aligné face aux Saoudiens à l’âge de 45 ans, le gardien égyptien a arrêté un penalty.

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Il n’y a pas d’âge pour débuter en Coupe du monde. Essam El-Hadary, gardien de l’équipe d’Egypte, l’a rappelé lundi 25 juin en disputant son premier match dans la compétitio­n face à l’Arabie saoudite : à 45 ans, il est devenu le joueur le plus âgé à disputer une phase finale de Coupe du monde. Une première qu’il a mise à profit pour arrêter, en première période, un premier penalty tiré par le Saoudien Fahad Al-Muwallad à la 40e minute, alors que l’Egypte menait sur le score de 1-0. Il n’a ensuite rien pu faire sur un second penalty de Salman Alfaraj, qui a mis les deux équipes à égalité juste avant la mi-temps (1-1). Déjà légendaire sur le continent africain, El-Hadary a dû attendre l’automne de sa carrière pour marquer le football mondial. Car, en dépit de quatre CAN à son palmarès (1998, 2006, 2008, 2010) et de plus d’une vingtaine de trophées décrochés, le portier n’avait jamais pu disputer le plus grand tournoi de la planète, compétitio­n qui se refusait à l’Egypte depuis 1990. Il efface des tablettes un autre gardien, le Colombien Faryd Mondragon (43 ans), qui avait disputé le Mondial en 2014. El-Hadary a été aligné par son sélectionn­eur Hector Cuper pour le dernier match de poule contre l’Arabie Saoudite, alors que les deux équipes sont déjà éliminées.

Retour après deux ans d’absence

Une forme de consécrati­on dans une carrière proche des oubliettes après le dernier sacre continenta­l de 2010, début de la descente aux enfers du football égyptien. Car le charismati­que portier aux cheveux gominés aurait même pu ne jamais revenir en sélection si Hector Cuper ne l’avait rappelé en 2016, après plus de deux ans d’absence. A la veille du premier match face à l’Uruguay à Ekaterinbo­urg, il avait accompagné Hector Cuper devant une presse enthousias­te. Le gardien vétéran s’était vu interroger sur son possible record. Imperturba­ble, l’homme maniait avec un brio sans égal la langue de bois. Il savait déjà, sans doute, qu’il ne serait pas le titulaire des Pharaons et répétait : «Le plus important c’est l’équipe. Nous sommes prêts pour ce Mondial». Deux relances avaient été nécessaire­s pour arracher un modeste sourire et une réponse à l’Egyptien de 45 ans : «Je serais le plus heureux du monde d’enfin jouer un match de Coupe du monde».

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Essam El Hadary, une longévité au plus haut niveau

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