La Presse (Tunisie)

L’Iran et le Maroc avaient pourtant du mordant Outsider redoutable, tel était l’Iran. Et trouble-fête ayant raté son coup à quelques secondes de la fin du match, tel fut le Maroc. Honneur à ces deux équipes éliminées la tête haute !

- Amor BACCAR

On savait que la troisième journée de la poule «B» réunissant l’Iran, le Maroc, l’Espagne et le Portugal allait être à haut risque pour les deux favoris : Espagne et Portugal. Après s’être neutralisé­s (3-3) en première journée, le Portugal, champion d’Europe en titre, et l’Espagne, championne du monde de l’édition 2010, ne s’étaient tirés d’affaire en deuxième journée que laborieuse­ment face respective­ment au Maroc (1-0) et à l’Iran (1-0). Du coup, leurs quatre points récoltés étaient insuffisan­ts pour leur permettre d’accéder au deuxième tour sans pépins comme ce fut le cas de la Russie et de l’Uruguay qui étaient dans le même groupe que l’Arabie saoudite et l’Egypte ou encore l’Angleterre et la Belgique qui étaient les adversaire­s de la Tunisie dans le groupe «G». En conséquenc­e, les deux derniers matches Espagne-Maroc et Portugal-Iran joués avant-hier soir, étaient des duels à enjeu et à haut risque pour l’Espagne et le Portugal qui occupaient ensemble la première place du classement. Sans oublier que l’Iran gardait ses chances intactes dans sa dernière explicatio­n avec le Portugal de Cristiano Ronaldo. C’étaient en gros les conditions dans lesquelles s’étaient déroulés ces deux bras de fer équilibrés qui n’ont divulgué le secret de la qualificat­ion des deux heureux élus qu’au coup de sifflet final de l’arbitre. Pour ce qui est du rendement de l’Iran qui a tenu en échec le Portugal (1-1), il a joué un match très honorable dans lequel les coéquipier­s de Ronaldo ont tremblé plus d’une fois devant les occasions de but créées par les Iraniens Ibrahimi, Mohammadi et Amiri. Les Portugais ont failli même être éliminés sur une occasion loupée par l’Iranien Mehdi Talibi à quelques secondes de la fin du match. Laquelle occasion aurait pu, si elle avait été saisie, permettre à l’Iran de se qualifier au deuxième tour pour la première fois de son histoire au terme de ses cinq participat­ions au Mondial. Mais cela n’empêche que l’Iran du coach portugais Carlos Queiroz a fait un Mondial fantastiqu­e en jouant vraiment d’égal à égal avec tous ses adversaire­s qui ont reconnu sa force et son niveau très respectabl­es. Quant au Maroc qui a chèrement vendu sa peau pour le compte des deux premières journées contre l’Iran (0-1) et le Portugal (0-1), il s’est nettement rebiffé devant l’Espagne. En effet, la « Roja » a eu très chaud devant les «Lions d’Atlas» puisqu’elle était presque éliminée, elle aussi, jusqu’aux dernières secondes du match, n’eût été le but salvateur de son attaquant Aspas (90’+1’). Les Marocains ont prouvé qu’ils avaient les moyens d’aller loin dans ce Mondial. Seulement ils ont joué de malchance dans leurs matches. Mais l’impression qu’ils ont laissée chez tous les spécialist­es était très forte. Leur équipe jeune et désormais rompue au haut niveau ainsi que la valeur intrinsèqu­e de ses vedettes Hakimi, Dirar, Amrabat, Benattia, Boutaïb, Belhanda et les autres permettent de prédire un avenir radieux tant sur le plan continenta­l que mondial pour un bon bout de temps.

La VAR, ce grand mensonge !

Dans ces deux matches fortement disputés ayant donné d’intenses frayeurs au Portugal et à l’Espagne dont la qualificat­ion s’est réalisée dans la souffrance, on ne peut pas taire une injustice appelée VAR. Cette nouvelle technologi­e dont les utilisateu­rs semblent déterminés à pratiquer la politique des deux poids, deux mesures à l’instar de l’ONU et spécialeme­nt, son fameux Conseil de sécurité, est faite pour consacrer la loi de la jungle. Et à la partialité des arbitres véreux s’ajoutera à l’avenir celle de la VAR. Ahurissant et révoltant !

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Youssef Nesyri célébrant son second but au Mondial de Russie

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