Macabre découverte
L’armée découvre 8 corps de prisonniers de l’EI
AFP — L’armée irakienne a découvert, hier, huit corps à proximité de la route Bagdad-Kirkouk, qui sont des personnes enlevées récemment par le groupe Etat islamique (EI), a annoncé à l’AFP le général Mezher al Azzaoui. Le commandant des opérations du Tigre, une région militaire qui comprend les provinces de Diyala, Kirkouk et une partie de Salahedinne, a indiqué que les corps étaient en état de décomposition et que tous portaient une ceinture explosive. Un officier de la police de Salahedinne a indiqué que les corps étaient arrivés à l’hôpital de Touz-Khourmatou. La découverte macabre a été faite à Tell Charaf, dans la province de Salahedinne, près de l’autoroute BagdadKirkouk. Parmi les corps figurent ceux de six personnes enlevées par l’EI et montrées samedi dans une vidéo diffusée par l’agence de propagande de l’organisation ultraradicale. L’EI avait menacé d’exécuter dans trois jours six Irakiens qu’il détenait si les autorités de Bagdad refusaient de libérer des «prisonnières sunnites», faisant allusion aux femmes de jihadistes condamnées par la justice irakienne. Ils étaient, selon l’EI, des membres de la police irakienne et du Hachd Al-Chaabi, ces forces paramilitaires ayant joué un rôle essentiel dans la guerre contre l’EI. Plus de 300 personnes — dont une centaine d’étrangères — ont été condamnées à mort en Irak, et autant à la perpétuité, pour avoir rejoint l’EI qui a un temps tenu près d’un tiers du pays et de larges pans de la Syrie voisine, selon des sources judiciaires. La plupart des femmes condamnées sont Turques ou originaires des anciennes républiques d’Union soviétique.