L’université zeitounienne se dédouane
L’université de la Zitouna a annoncé qu’elle n’assume aucune responsabilité scientifique ni morale concernant le contenu du rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe), remis au président de la République au début du mois, affirmant qu’il ne reflète aucunement sa position. L’université publiera, prochainement, sa position scientifique au sujet des propositions présentées dans ce rapport, selon un commu- niqué publié, hier, par l’université de la Zitouna. Cette université n’a participé officiellement ni aux travaux de ce rapport, ni à l’élaboration de son contenu, ajoute le communiqué. «Les professeurs de l’université qui ont été convoqués par la commission pour donner leurs avis et conception générale au sujet des principes de la liberté, de l’égalité et de l’équité sociale, ont été par la suite écartés et n’ont pas assisté à l’élaboration des détails du rapport et à ses différentes composantes», indique la même source qui ajoute que le rapport n’a pas été envoyé à l’université de la Zitouna pour une évaluation scientifique, avant de le soumettre à la présidence de la République. L’approche sociale et religieuse qui figure au préambule de ce rapport et qui a occupé une quinzaine de pages exige une clarification, voire une rectification et une recherche approfondie, notamment concernant les dis- positions de la jurisprudence islamique (le fiqh), d’après la même source. Le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) réclame, notamment, l’abrogation de la peine de mort, l’annulation de l’obligation de la dot dans le mariage, le délai de viduité, l’égalité dans l’héritage, la liberté d’expression et de disposer de son corps ainsi que la dépénalisation de l’homosexualité.