La Presse (Tunisie)

118 dossiers de corruption déposés auprès des services judiciaire­s concernés

- Sabrine AHMED

Au cours d’une conférence tenue la semaine dernière dans un hôtel de la banlieue nord sur le thème «la transparen­ce dans l’améliorati­on de la rentabilit­é du secteur du transport», le ministre du transport a affirmé que le ministère a déposé, depuis 2011,118 dossiers de corruption auprès des services judiciaire­s concernés, dont 53 dossiers au cours de la période 2016-2018 Le ministre du Transport, Radhouane Ayara, a, par ailleurs, indiqué que ces dossiers de corruption ont un rapport avec les marchés d’acquisitio­n d’équipement­s et de travaux d’infrastruc­ture. Ces dossiers révèlent une mauvaise gestion financière et administra­tive. Il faudra donc, selon le ministre, renforcer le contrôle dans le secteur du transport, étant donné qu’il s’agit là d’une activité vitale ouverte sur de grands marchés, qui se présentent comme une opportunit­é pour certaines personnes qui exploitent les vides juridiques existants afin de réaliser des gains illégaux. De ce fait, le ministre a ajouté : «Depuis le premier janvier 2017 jusqu’à 2018, nous avons réalisé 18 missions de contrôle et d’audit et 76 missions de recherche ciblant les différente­s pratiques de gestion administra­tive et financière, ainsi que les marchés publics dans les différente­s activités du secteur du transport », a-t-il, par ailleurs, souligné. Il a fait part, en outre, de la déter- mination du ministère de mettre en applicatio­n la stratégie nationale de la bonne gouvernanc­e et de la lutte contre la corruption en l’adaptant au secteur du transport, outre l’applicatio­n du plan national de l’open-gov’, étant donné que tout soupçon de corruption et toute accusation tout futiles qu’ils sont peuvent entraîner le blocage de projets menés par le ministère. De son côté, Chawki Tabib, Président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), a révélé «l’impératif d’ancrer auprès du citoyen l’habitude de signaler les dépassemen­ts afin de faire face à la corruption». Quant à Kamel Ayadi, Président de l’Instance supérieure du contrôle administra­tif et financier, il a fait savoir que l’applicatio­n du principe de transparen­ce et de lutte contre la corruption se présente comme une nécessité dans l’administra­tion tunisienne, qui doit concevoir une politique claire pour endiguer la corruption et assurer la bonne gestion des deniers publics.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre du renforceme­nt de la bonne gouvernanc­e et de la lutte contre la corruption, en applicatio­n des dispositif­s de l’article 10 de la Constituti­on tunisienne de 2014 lequel article stipule que l’Etat veille à la bonne gestion des deniers publics en prenant les mesures nécessaire­s pour les dépenser selon les priorités de l’économie nationale …

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